Nouveau rebondissement dans le feuilleton Starliner : la capsule de Boeing finira bien par rentrer sur Terre, mais elle fera peut-être le trajet complètement vide. C’est ce que rapporte CNBC dans son édition du 2 août, en s’appuyant sur une source proche du dossier. L’idée aurait été évoquée la semaine dernière, d’après le média américain.
Cette perspective reste une piste parmi d’autres. Cependant, le fait qu’elle soit désormais sur la table constitue un terrible révélateur de la difficulté qu’a Boeing à fournir un engin de transport fiable et disponible. Depuis juin, date à laquelle Starliner s’est arrimé à la Station spatiale internationale, des doutes persistent sur l’état de la capsule.
Officiellement, l’agence spatiale américaine met en scène sa confiance à l’égard de son partenaire industriel ainsi que sa décontraction. « Nous ne sommes pas pressés de rentrer à la maison », a déclaré début juillet Steve Stitch, responsable du programme des vols habités de la NASA. Reste qu’il n’était pas prévu que cela traine en longueur.
SpaceX pourrait être l’option de repli
On ignore à ce stade quelle décision sera finalement prise par la NASA, et à quelle date. Selon CNBC, l’agence américaine a discuté de cette piste, mais aucun consensus n’existe parmi les personnes chargées de trancher. Si elle était suivie, elle aggraverait la réputation déjà mal en point de Boeing. Elle questionnerait aussi le devenir de ce projet.
En cas de voyage à vide du Starliner, le retour des deux astronautes Barry Wilmore et Sunita Williams surviendrait probablement via une capsule mise à disposition par SpaceX. Sauf qu’au lieu d’acheminer quatre personnes, elle n’en transporterait que deux à l’aller, ce qui débloquerait deux places lors du retour — pour Wilmore et Williams.
Précédemment, il a été expliqué que la durée d’arrimage du Starliner à l’ISS peut être étendue de plusieurs semaines — jusqu’à 90 jours après l’arrivée de la capsule début juin. Dans ce cas de figure, le Starliner peut demeurer dans l’espace jusqu’au début du mois de septembre, ce qui laisse encore trois à quatre semaines pour prendre une décision.
Selon la NASA, la capsule Starliner reste une option de retour en cas de nécessité absolue — par exemple, une évacuation d’urgence de l’ISS ou si un astronaute perd les pédales. Ce n’est toutefois pas dans cette perspective que l’agence comme Boeing se placent : ils souhaitent que Starliner soit aussi une option pour un voyage normal.
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