Le lancement d’une série de satellites pour une future constellation chinoise ne s’est pas totalement bien passé. La fusée Longue Marche 6A s’est désintégrée dans l’espace, entrainant une importante production de débris.

Mauvaise nouvelle pour l’orbite terrestre : plusieurs centaines de débris supplémentaires se trouvent désormais dans les environs de la planète bleue. La raison ? Le lancement d’une fusée chinoise Longue Marche 6A a rencontré une désintégration en haute altitude. Plus de 300 fragments ont été comptabilisés.

L’incident a été commenté le 8 août par l’United States Space Command, le commandement responsable des activités spatiales au sein de l’armée des États-Unis. Les restes du lanceur se trouvent dorénavant en orbite terrestre basse, pour une durée indéterminée. Cette zone, qui va globalement de 200 à 2 000 km d’altitude, est très fréquentée.

C’est en effet ici que l’on retrouve la Station spatiale internationale (ISS), et sa cousine chinoise Tiangong. Cette portion de l’espace est aussi utilisée par des satellites d’observation, à des fins scientifiques, météorologiques ou bien de renseignement. Des satellites de télécommunications circulent aussi dans les parages, comme la constellation Starlink.

L’évaluation faite par l’US Space Command est toujours rassurante : il n’a été « observé aucune menace immédiate » pour les satellites, comme pour les astronautes (ça tomberait très mal, en raison des problèmes liés à la capsule Starliner). L’armée américaine va poursuivre ses observations de la situation dans les temps à venir.

Longue Marche 6A est une fusée récente dans le catalogue de la Chine, avec un premier vol survenu en mars 2022. L’incident n’a pas suscité pour l’heure de réactions publiques chez les grandes agences spatiales, qu’il s’agisse de la NASA pour les États-Unis, le CNES pour la France ou l’ESA pour les pays européens.

La Terre. // Source : Canva
Un peu plus de débris dans le voisinage immédiat. // Source : Canva

Des débris à 800 km d’altitude

Il a toutefois donné lieu à un commentaire de SpaceX, qui est très présent dans l’orbite terrestre basse en raison de Starlink. Si ces débris chinois « ne présentent pas de risque immédiat significatif », ils constitueront une gêne « pendant des décennies », juge l’entreprise américaine. Les fragments sont concentrés à 800 km d’altitude.

La constellation de Starlink évolue à une altitude nettement inférieure, ce qui limite le risque de collision. Même chose pour l’ISS, qui se trouve à près de 400 km d’altitude, et pour le télescope Hubble, qui se trouve entre 500 et 620 km de haut. En revanche, le satellite militaire français CSO-1 figure, lui, à 800 km. Comme d’autres.

Le lancement de la fusée Longue Marche 6A s’inscrit dans le plan de la Chine de se constituer sa propre constellation satellitaire sur le modèle de Starlink. Le tir du 6 août consistait à lancer une première vague de 18 engins. À très long terme, Pékin aimerait avoir un réseau comptant près de 14 000 unités.

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