De plus en plus d’entreprises, dont IBM, tentent de développer des solutions qui permettraient d’alerter de maladies simplement en analysant la voix de l’utilisateur au téléphone.

« T’as pas l’air bien, qu’est-ce qui ne va pas ? ». On a tous entendu cette phrase en appelant sa mère ou son conjoint au téléphone, comme s’ils étaient doués d’un sixième sens pour détecter dans les moindres trémolos de la voix l’apparition d’une rhino-pharyngite ou d’un état de fatigue. Mais la manière dont nous parlons à un instant donné peut en dire beaucoup plus qu’on ne le croit sur notre état de santé, mental ou physique, et il n’y aura pas plus doué qu’une IA habituée à nous entendre pour le sentir et nous prévenir.

Le magazine Scientific American rapporte ainsi qu’il se joue actuellement une nouvelle forme de course aux œufs d’or chez les professionnels de la health tech, qui veulent proposer des services de diagnostic médicaux basés sur l’interprétation des modulations très subtiles notre timbre vocal, ou de notre débit de mots. Certaines maladies peuvent en effet ralentir ou au contraire accélérer le rythme de prononciation, faire hésiter sur des mots, faire parler plus aigu, plus grave, changer les intonations, etc.

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Une nouvelle startup basée sur des technologies développées par le Massachussets Institute of Technology (MIT) s’est par exemple lancée cette semaine, Sonde Health, avec l’ambition de détecter les dépressions, ainsi que les problèmes cardiovasculaires ou respiratoires, grâce à la reconnaissance vocale. Pour l’instant elle se base sur des phrases toutes faites que l’utilisateur doit dire et répéter, mais son objectif est de pouvoir écouter discrètement l’utilisateur en fond de tâche, et d’afficher des alertes sur le téléphone ou la montre en cas de problème.

IBM a le même type de service en vue avec son IA Watson ; une entreprise allemande baptisée Audio Profiling travaille aussi à la reconnaissance de la maladie de Parkinson, tandis que l’américaine Cogito développe pour l’armée une application détecte les troubles des anciens combattants.

On imagine que Google, qui écoute tout ce que l’on dit à son IA et qui est très fortement impliqué dans le développement de la médecine prédictive, travaille aussi sur le même type de solutions, qui viendraient compléter les données médicales qu’il peut déjà recueillir avec les objets connectés.

Il faudra toutefois attendre plusieurs années avant de voir si véritablement le diagnostic médical par la voix est quelque chose de fiable, ou un simple effet de mode qui s’oubliera rapidement.

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