La Chine vient d’achever la construction de FAST, le plus grand radiotélescope monobloc au monde. Il sera mis en service cet automne et servira notamment à chercher des objets inconnus dans l’univers et des traces de l’existence d’une vie extraterrestre.

C’est un signe supplémentaire des grandes ambitions que la Chine nourrit à l’égard du domaine spatial. Alors que le pays multiplie les projets à plus ou moins long terme, voilà qu’un programme démarré il y a vingt-deux ans vient d’être achevé : il s’agit du télescope sphérique de cinq cents mètres d’ouverture (abrégé par l’acronyme anglais FAST), dont la construction est enfin terminée.

Le radiotélescope FAST fait figure de véritable mastodonte dans le monde de l’astronomie. En effet, il est devenu l’appareil terrestre d’observation monobloc le plus imposant au monde : il détrône ainsi le célèbre télescope américain d’Arecibo, dont le diamètre de l’antenne principale n’atteint « que » 305 mètres. FAST est aussi trois fois plus efficace, ce qui est bien la moindre des choses pour un télescope né 53 ans plus tard.

Un mastodonte dans sa catégorie

Situé dans la province du Guizhou, dans le sud du pays, FAST sera exploité pour des missions variées, y compris « chercher de nouveaux objets inconnus pour mieux comprendre l’origine de l’univers et encourager la recherche mondiale d’une vie extraterrestre », a expliqué Zheng Xiaonian, le responsable adjoint de l’observatoire national d’astronomie de l’académie des sciences, à l’agence Chine Nouvelle. Il servira aussi à travailler sur des objets connus, comme les pulsars lointains ou l’hydrogène interstellaire neutre.

Mais avant cela, il faudra mener à bien une batterie de tests avant l’entrée en service du radiotélescope, prévue pour la fin du mois de septembre.

Le site où se trouve FAST.

Le site où se trouve FAST.

La construction du télescope FAST, qui a pris cinq ans et a coûté environ 160 millions d’euros, s’inscrit dans un effort général enclenché par la Chine pour se hisser parmi les principales puissances de l’espace. À court-terme, l’Empire du Milieu veut montrer sa capacité à ramener des échantillons lunaires l’année prochaine et prévoit en 2018 de faire poser un petit rover sur la face cachée de la Lune.

À plus long terme, vers 2030 et 2040, le pays a l’ambition d’envoyer un homme fouler le sol lunaire et, pourquoi pas, la planète Mars. Il est aussi question de bâtir une station spatiale Le pays a prouvé en 2003 sa capacité à gérer des missions spatiales habitées : c’est en effet à cette date que la Chine a bouclé avec succès son premier vol historique avec Yang Liwei, à bord de la fusée Longue Marche 2F.

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