En fin de compte, le cinquième vol d’essai du Starship pourrait survenir un peu plus tôt que prévu. Dans un message partagé sur X (ex-Twitter) le 8 octobre, SpaceX déclare être prêt à faire décoller sa fusée géante dès le 13 octobre, sous réserve du feu vert de l’administration de l’aviation civile aux États-Unis (Federal Aviation Administration).
Si cette date est confirmée par la FAA, cela avancerait nettement le planning de la société : dernièrement, cette tentative était plutôt évoquée pour la fin du mois de novembre. Cette perspective avait déclenché une vive irritation de SpaceX, qui considère que la FAA a une politique trop conservatrice. In fine, elle briderait son développement spatial.
L’agacement de SpaceX est en partie lié au calendrier qui lie la société à la Nasa. L’entreprise américaine doit fournir à l’agence spatiale une série de fusées Starship dans le cadre du programme Artémis, qui consiste à faire revenir des astronautes sur la Lune. SpaceX doit entrer en scène avec la mission Artémis III, au troisième trimestre 2026.
En prévision, une intense campagne est en cours pour rendre fiable le Starship. Quatre vols d’essai ont déjà eu lieu et les progrès sont manifestes. Le vol le plus récent, survenu en juin 2024, a été le plus abouti. Le premier étage a terminé sa course dans l’océan, de manière contrôlée, tandis que le vaisseau spatial a survécu à la rentrée atmosphérique.
Rattraper le booster Super Heavy avant qu’il ne touche le sol
Si le profil de la mission sera identique aux tentatives précédentes, il y a toutefois une nouveauté, et de taille : c’est à cette occasion que le groupe entend essayer d’attraper le premier étage avec des bras mécaniques de très grande taille, au moment de son retour sur terre. Le booster serait ainsi récupéré avant de toucher le sol.
« Les ingénieurs de SpaceX ont passé des années à se préparer et des mois à tester la tentative de capture du booster, et les techniciens ont consacré des dizaines de milliers d’heures à la construction de l’infrastructure afin de maximiser nos chances de réussite », déclare SpaceX. La manœuvre ne sera toutefois tentée que si les conditions sont réunies.
L’entreprise pointe en particulier « des milliers de critères » à satisfaire avant d’approuver une telle acrobatie. En définitive, la décision finale reviendra au directeur de vol de la mission, qui aura la responsabilité d’envoyer lui-même une commande manuelle pour autoriser cette capture. S’il y a un écart dans la fusée comme dans la tour de récupération, aucun essai n’aura lieu.
« Si cette commande n’est pas envoyée avant la fin de la combustion de retour, ou si les contrôles automatiques révèlent des conditions inacceptables pour le booster ou la tour, le lanceur prendra par défaut une trajectoire qui le conduira à une combustion d’atterrissage et à un amerrissage en douceur dans le golfe du Mexique », signale SpaceX.
Même en cas d’insuccès, le cinquième vol donnera à SpaceX une nouvelle occasion d’amasser des données qui serviront au développement du lanceur. Le vaisseau spatial, en particulier, va pouvoir tester sa nouvelle protection contre les chaleurs extrêmes qui surviennent lors de la rentrée atmosphérique.
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