La tempête tropicale s’est désormais transformée en tempête extratropicale. L’ouragan Kirk, formé au large du Sénégal, était de catégorie 4. Ce qu’il en reste, une importante dépression, commence à toucher la France ce mercredi 9 octobre 2024. Kirk est donc à l’origine d’une alerte météo sur toute une partie de l’hexagone.
Un mois de pluie en 24-48h
Il y a les fortes rafales jusqu’à 100 km/h (avec ces crêtes à 120/150), mais pas seulement. Au total, 30 départements sont placés en vigilance orange à partir de ce jour. Parmi eux, 23 le sont pour pluies-inondations. Dans la matinée, les cumuls de pluie ont été revus à la hausse sur l’Île-de-France.
Pour l’instant, Météo-France envisage des pluies allant de 40 à 60 mm sur le bassin parisien ; de 60 à 80 mm — « voire 90 mm » — sur le Pays de la Loire et la Vendée. Cela équivaut à 3 semaines de pluie, voire 1 mois si les évaluations hautes se révèlent vraies, pour ces régions. En effet, le chiffre de 100 mm d’eau, sur ces dernières régions, est avancée dans certaines modélisations. Une vigilance rouge autour de Nantes, dans les Pays de la Loire, est une possibilité, mais non confirmée à ce stade — Météo-France considère qu’une « réévaluation du niveau de vigilance » pourrait advenir.
Le problème, c’est qu’en ce début d’automne, la France a déjà été touchée par des trombes d’eau. Les fortes précipitations de ce mercredi, et de jeudi, tombent sur « des sols déjà saturés en eau ». À quoi s’ajoute alors une « hausse générale des cours d’eau de ces bassins versants ». De fait, des inondations sont probables, précise La Chaine Météo.
Agriculture, climat… Les conséquences possibles des pluies en France
Le spécialiste de la météo agricole Serge Zaka rappelle au passage que cette tempête pourrait avoir un impact négatif sur certaines récoltes. L’humidité qui en résulte risque de provoquer des pertes de rendement et une difficulté à récolter, pour le maïs et le tournesol en particulier.
Il existe un lien entre le changement climatique et l’intensification ainsi que la fréquence de ces phénomènes météorologiques tels que les tempêtes tropicales. Le dérèglement climatique relève aussi d’une perturbation plus large, avec tantôt plus de sécheresse, tantôt plus de précipitations et inondations. Concernant spécifiquement les tempêtes extratropicales comme ce qu’est devenu l’ouragan Kirk, le spécialiste Guillaume Jauseau détaille ainsi que le changement climatique a des effets mesurables, « en particulier des précipitations plus intense[s], en raison du réchauffement des océans et de l’augmentation de l’humidité dans l’atmosphère ».
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