Quelques jours après de sublimes aurores boréales vues en France, un spectacle encore plus grandiose pourrait bien se produire. Une nouvelle éruption solaire, encore plus puissante, a été émise par le Soleil dans la nuit du 8 au 9 octobre 2024, culminant à 3h56 (heure de Paris), selon la Nasa. L’événement a été classé comme « X1.8 », X désignant les éruptions solaires les plus intenses que l’on connaisse.
L’Observatoire de la dynamique solaire, un satellite de la Nasa qui étudie le Soleil, a pu obtenir des images de cette puissante éruption. La tempête solaire arriverait ce jeudi 10 octobre, et pourrait même se poursuivre jusqu’au vendredi 11.
Le Soleil émet en permanence un flux de particules chargées, c’est ce qu’on appelle le vent solaire. Parfois, l’étoile émet davantage d’énergie, sous forme d’éjection de masse coronale, c’est-à-dire un nuage de plasma (c’est un peu comme si le Soleil buvait un soda très vite, puis « rotait »). L’éjection de masse coronale associée à la récente éruption solaire est justement dirigée vers la Terre.
Des aurores boréales aussi incroyables qu’en mai 2024 en France ?
Définition
Une tempête géomagnétique perturbe le champ magnétique terrestre, en raison de l’activité solaire.
Cette éruption solaire pourrait ainsi donner lieu à de nouvelles aurores boréales visibles jusqu’en France métropolitaine. « Une tempête géomagnétique de niveau G4 est annoncée pour demain [ndlr : le 10 octobre]. La dernière fois qu’une telle annonce a été faite, c’était le 10 mai, la nuit des aurores incroyables », relève Éric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur. Les Français avaient eu la chance de voir de magnifiques aurores boréales dans la nuit du 10 au 11 mai 2024, grâce à une tempête géomagnétique de niveau G4 (qui avait ensuite été réévaluée au niveau G5).
Quels sont les effets des tempêtes géomagnétiques sévères ?
Les tempêtes géomagnétiques G4 sont considérées par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, comme « sévères ». Leurs effets peuvent être multiples : elles peuvent perturber les systèmes électriques, affecter les engins spatiaux ou être à l’origine d’aurores boréales. « Les tempêtes sévères sont assez rares : elles ne se produisent en moyenne que 60 jours sur un cycle solaire de 11 ans », indique le compte X du Space Weather Watch.
Il est donc permis d’espérer que nous verrons des aurores boréales dans des endroits plus inhabituels que d’habitude, au-delà des pôles, et de ce fait jusqu’en France métropolitaine. « Ce n’est pas garanti, mais c’est envisageable dans l’attente de cette puissante tempête », selon le Space Weather Watch.
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