SpaceX a largement démontré sa capacité à tenir une cadence très soutenue. Au mois d’octobre 2024, l’activité spatiale de l’entreprise a été une fois encore très dense, avec de nombreux vols en quelques jours — à tel point que la société a réussi une performance jamais observée jusqu’alors.

C’est l’une des particularités de SpaceX. Son activité spatiale est si intense qu’elle lui permet d’établir régulièrement des records. En 2021, la société avait fait partir deux fusées Falcon 9 en moins de 24 heures. En 2022, le premier étage d’une fusée Falcon 9 était utilisé 12 fois. En 2023, le Falcon Heavy battait un record d’utilisation. Et cette année, il y a eu un triple lancement de fusée Falcon 9 en 24 heures.

Bien d’autres performances pourraient être relevés, tant SpaceX enchaîne les tirs. Par exemple, il a été remarqué sur X (ex-Twitter) le 20 octobre 2024 que l’entreprise a effectué pas moins de six lancements en l’espace de cinq jours — dont cinq étaient des tirs opérationnels. Une statistique qui a provoqué une cruelle comparaison avec la fusée Ariane, qui n’a servi dans le meilleur des cas que sept fois lors d’une même année.

Falcon 9 SpaceX
L’entreprise a un rythme infernal. // Source : SpaceX

Une comparaison cruelle, mais qui montre le décrochage de l’Europe pour ce qui est de l’accession à l’espace, et son aveuglement face à la vision et à la montée en puissance de SpaceX (et cela, même en incluant les statistiques de décollage de Vega, une autre fusée européenne). Il y a encore une autre manière de regarder ces récentes statistiques : en l’espace de trois jours, c’est tout le catalogue de SpaceX qui a été utilisé.

Trois missions, trois fusées, trois bases de lancement, et en trois jours

En effet, la particularité des six lancements survenus à la mi-octobre réside dans la diversité des fusées utilisées. Il y a eu notamment un tir d’essai du Starship le 13 octobre, suivi le lendemain du départ de la mission Europa Clipper avec un lanceur Falcon Heavy. Enfin, le 15 octobre, il y a eu l’envol d’une fusée Falcon 9. Des tirs qui ont mobilisé toutes les bases spatiales de l’entreprise, au Texas, en Floride et en Californie.

On a même eu un quatrième vol d’une fusée Falcon 9 qui a eu lieu le 14 octobre, soit le même jour que le départ de la sonde Europa Clipper.

13 octobre : vol d’essai du Starship au Texas

C’est le vol le plus mémorable des trois. SpaceX a effectué un nouveau test de sa future fusée, le Starship, qui a abouti à une manœuvre inédite avec le premier étage Super Heavy, capturé en plein vol par la tour de lancement. On peut s’attendre à ce que le sixième essai reproduise l’acrobatie, avant de faire de même avec l’étage supérieur, lors du septième test.

Starship
Source : SpaceX

14 octobre : décollage du Falcon Heavy en Floride

Le lendemain, SpaceX a mobilisé sa plus grosse fusée active, le Falcon Heavy, pour la Nasa. Objectif : envoyer une sonde en direction de Jupiter, afin qu’elle observe de près la lune Europe. L’agence spatiale américaine pense que c’est une excellente candidate pour en savoir plus sur la question de la vie dans l’univers.

Falcon Heavy
Le Falcon Heavy est une version musclée de la Falcon 9. // Source : SpaceX

15 octobre : envol d’une fusée Falcon 9 en Californie

Ce n’est pas une surprise, la cadence des tirs de fusées Falcon 9 est très soutenue ces dernières années, au point que c’est devenu une routine qui ne fait plus l’objet d’un suivi aussi fin qu’au tout début. Ce sont d’ailleurs plutôt les sorties de route qui attirent l’attention. Ici, il s’agissait d’envoyer de nouveaux satellites pour étoffer la constellation Starlink.

Falcon 9 SpaceX
Une fusée Falcon 9 en vol. // Source : SpaceX
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