Des études scientifiques se sont penchées sur l’impact des chats sur la santé mentale et physique. Avec des résultats surprenants.

Vous le savez bien : non, vous n’avez pas un chat, c’est votre chat qui a un humain. Mais au-delà de la personnalité parfois machiavélique (ou chaotique) de ces félins, notre relation avec eux relève d’une construction souvent profonde.

Figurez-vous que cette relation est justement étudiée par la science, comme le montre la chercheuse Susan Hazel dans une synthèse. « Vivre avec un chat peut avoir un effet profond — et parfois surprenant — sur notre santé physique et mentale. Cependant, vivre avec un chat n’est pas sans risque », explique-t-elle.

Les chats et la santé mentale

En termes de santé mentale, une étude de 2022 montre qu’avoir un chat (ou plus largement un animal de compagnie) réduit l’isolement social. Plus spécifiquement, dans des travaux publiés quant à eux en 2021, les propriétaires de chat ont le sentiment exacerbé d’avoir un but, en plus d’émotions joyeuses. D’autres travaux récents ont aussi mis en évidence que les humains entretiennent des relations très variées avec leur chat, à l’image de celles avec les autres humains : « distants », « occasionnels », « codépendants », « amical », par exemple.

Toujours du côté de la santé mentale, les personnes en situation de dépression semblent voir leurs symptômes se réduire lorsqu’ils s’occupent de leur chat, en particulier lorsqu’ils le caressent ou jouent avec lui ; même si l’étude qui le montre ne se concentre que sur quelques heures d’interactions. Il y a tout de même des études plus larges qui pointent les « avantages sociaux » des animaux de compagnie : sur ce point, les chats comme les chiens semblent augmenter la satisfaction, le bien-être.

Comme souvent en psychologie, les études basées sur les vétérans de l’armée sont également assez parlantes : chez ces personnes qui ont vécu un fort traumatisme (SSPT), l’interaction avec un chat fait du bien. Dans un sondage pour une étude, un interviewé répond que son chat est « sa raison de se lever le matin ».

Les chats et la santé physique

Les impacts sur la santé physique peuvent davantage surprendre que ceux sur la santé mentale. Les propriétaires de chats ont un risque plus faible de maladies cardiovasculaires. Une étude de 2009 le pointait déjà, mais en réalité plusieurs l’ont confirmé ensuite, comme le montre une méta-analyse de plusieurs travaux.

Comment ne pas se sentir bien là ? // Source : Pexels
Comment ne pas se sentir bien là ? // Source : Pexels

L’une des raisons est à trouver dans le lien entre les animaux de compagnie et la réduction des facteurs de stress (un effet physiologique là encore démontré), alors que le stress fait justement partie des causes des maladies cardiovasculaires.

Il y a toutefois une petite nuance : « Il est donc raisonnable de supposer que tout facteur social, y compris la possession d’un animal de compagnie, qui réduit le stress, réduira en fin de compte les événements cardiovasculaires. Les données concernant la possession d’un animal de compagnie et la santé physique ne sont pas constantes. »

Susan Hazel pointe un autre impact étonnant sur notre corps : un changement « positif » sur notre microbiote intestinal.

Quid des risques ?

Il peut y avoir quelques revers, toutefois, et l’autrice de la synthèse ne fait pas l’impasse dessus. Côté santé mentale, rien de bien surprenant : perdre son chat, ou que celui-ci tombe malade, peut avoir un impact négatif. Celui-ci est important à prendre en compte. Susan Hazel elle-même a mené, avec des collègues, une étude qui montre que les propriétaires de chats souffrant d’épilepsie montraient un « niveau clinique de charge » en tant que soignants, « susceptible d’interférer avec leur fonctionnement quotidien ».

Sur le plan strictement physique, en plus de l’évidence des allergies, il y a aussi des risques infectieux zoonotiques (de l’animal vers l’humain), comme la toxoplasmose, mais ce parasite concerne bien davantage les chats sauvages. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est recommandé de changer chaque jour le bac à litière, pour éviter le développement du parasite. De même, cette action de changer la litière n’est pas recommandée chez les femmes enceintes et les personnes au faible système immunitaire.

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