Un astéroïde qui a percuté la Terre avant l’ère des dinosaures a tellement bouleversé les fonds marins qu’il a favorisés le développement de la vie sur notre planète.

Le chaos est aussi propice à l’émergence nouvelles formes de vie. Une étude publiée fin octobre par des scientifiques de l’Université de Harvard vient de relancer le débat sur le rôle des astéroïdes dans l’évolution de la vie sur Terre. Alors que l’astéroïde qui a anéanti les dinosaures est souvent cité comme l’exemple parfait du désastre cosmique, les chercheurs ont mis en lumière un autre objet spatiale, appelé S2, qui aurait eu des conséquences étonnamment positives. Cet impact, survenu il y a environ 3,3 milliards d’années, aurait plutôt favorisé la vie plutôt que de la détruire.

Le S2, un astéroïde estimé à 200 fois la taille de celui qui a causé l’extinction des dinosaures, a frappé notre planète alors qu’elle était encore jeune et peuplée de formes de vie unicellulaires. Contrairement à l’impact de Chicxulub, qui a fait disparaître une grande partie de la biodiversité terrestre, S2 semble avoir permis à des bactéries de prospérer. Selon Nadja Drabon, chef de l’équipe de recherche, cet événement aurait même déclenché une explosion démographique de ces organismes microscopiques, mettant en lumière le potentiel des impacts extraterrestres à stimuler la vie.

L’impact de l’astéroïde a apporté de nouveaux nutriments

Les scientifiques ont découvert des preuves de cet impact à Barberton, en Afrique du Sud, en analysant des échantillons de roche et la composition chimique des matériaux. Les résultats indiquent que l’impact de S2 a provoqué un tsunami massif qui aurait bouleversé le fond marin et libéré des nutriments essentiels dans les eaux peu profondes, favorisant la croissance des premières formes de vie.

L'impact de l'astéroïde a remué le fond des océans au point de déposer des dépôts de fer sur la rivages.  // Source : Université de Harvard
L’impact de l’astéroïde a remué le fond des océans au point de déposer des dépots de fer sur la rivages. // Source : Université de Harvard

Concrètement, des bactéries ont pu se nourrir des extraits des profondeurs de l’océan et de phosphore par l’érosion de terre, permettant le développement de nouvelle forme de vie.

Bon, les scientifiques notent aussi qu’une épaisse couche de poussière a masqué le soleil et empêché des formes de vie végétale de transformer la lumière du soleil en énergie via la photosynthèse. Il n’y a pas que des gagnants.

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