L’agence spatiale américaine (Nasa) dévoile une liste actualisée et plus resserrée des sites les plus intéressants pour l’alunissage lors de la mission Artémis III.

C’est la plus grande aventure spatiale de la Nasa depuis un demi-siècle. Le programme Artémis va faire revenir des astronautes sur la Lune. La toute première mission, Artémis I, qui consistait à faire le tour de la Lune avec une capsule inhabitée, a réussi. Artémis II refera le même vol avec un équipage. Et au moment d’Artémis III, il y aura un alunissage.

Alunir, d’accord, mais où ? Même si la mission d’Artémis III n’est pas prévue tout de suite (le calendrier actuel du programme table sur septembre 2026), l’agence spatiale américaine planche depuis quelques années sur le site idéal, qui permettrait de répondre à plusieurs enjeux, à la fois opérationnels (un terrain trop accidenté est exclu) et scientifiques.

On savait depuis un moment que la Nasa lorgnait du côté du pôle Sud, en raison de ses caractéristiques. C’est ici que l’on a de bonnes chances de trouver de l’eau à l’état de glace. Pratique pour la recherche, mais aussi dans la perspective d’avoir de l’eau sur place pour une base lunaire durable. Et puis le pôle Sud bénéficie aussi d’un fort ensoleillement.

Où se poseront les astronautes d’Artémis III ?

À l’été 2022, la Nasa avait listé une première sélection de treize sites. Deux ans plus tard, cette liste a été remaniée pour ne garder que neuf régions :

  • « Pic près de Cabeus B » : le point le plus excentré par rapport aux autres zones candidates. Cabeus B est un cratère large de 60 km ;
  • « Haworth » : également un cratère, qui se trouve presque tout le temps plongé dans l’obscurité ;
  • « Massif de Malapert » : lié au cratère Malapert, il réside également dans l’ombre de façon quasiment permanente. Il n’est pas loin d’Haworth ;
  • « Plateau de Mons Mouton » : une vaste zone perlée de petits cratères, et site le plus étendu retenu par la Nasa ;
  • « Mons Mouton » : la montagne à proprement parler, qui a donné son nom au plateau limitrophe ;
  • « Bordure de Nobile 1 » : l’un des bords du cratère Nobile, qui est le plus large de la zone ;
  • « Bordure de Nobile 2 » : un autre bord du cratère Nobile, quasiment de l’autre côté par rapport à Nobile 1,
  • « Bordure de de Gerlache 2 » : correspondant au bord du cratère Gerlache, un cratère en forme de fer à cheval, un site très proche du pôle Sud,
  • « Plaine de Slater » : un autre site assez proche du pôle Sud.
Source : Nasa
Source : Nasa

« Ces régions présentent des caractéristiques géologiques diverses et offrent une certaine souplesse pour la disponibilité des missions. Le pôle Sud lunaire n’a jamais été exploré par une mission avec équipage et contient des zones d’ombre permanentes qui peuvent préserver les ressources, y compris l’eau », confirme ainsi l’agence spatiale.

D’autres sites potentiels pour le futur d’Artémis

Mais ce travail de sélection n’est pas encore fini. « L’agence sélectionnera des sites dans les régions pour Artémis III après avoir identifié les dates de lancement prévues pour la mission, qui déterminent les trajectoires de transfert, ou trajectoires orbitales, et les conditions de l’environnement de surface. » Cela prendra encore un peu de temps.

À plus long terme, pour les prochaines mission Artémis, la Nasa étudiera la possibilité de se rendre sur d’autres sites que celui qui aura été retenu pour la mission Artémis III. Cependant, l’agence ne ferme pas non plus la porte à d’autres zones qui seraient identifiées comme prometteuses, à condition qu’elles se trouvent au pôle Sud, là encore.

La mission Artémis III mobilisera quatre astronautes, dont deux auront la possibilité d’alunir — ils devraient rester quelques jours à la surface. On ne connait pas encore les astronautes sélectionnés pour cette mission. Toute la mission devrait prendre environ un mois, en incluant le voyage aller et le retour entre la Terre et la Lune.

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