Une nouvelle estimation du nuage de débris, engendré à la suite de la perte du satellite IS-33e de l’entreprise Intelsat, évoque désormais aux alentours de 500 morceaux, et non plus 80. D’autres fragments n’ont probablement pas encore été détectés, notamment les plus petits.

Que s’est-il passé avec le satellite IS-33e, construit par Boeing et opéré par Intelsat ? Depuis le 21 octobre 2024, date à laquelle la société spécialisée dans les télécommunications satellitaires a confirmé une « anomalie » ayant entrainé la perte de l’engin, la situation demeure floue. En revanche, il semble que la situation a empiré dans l’espace.

La désintégration du satellite IS-33e a donné lieu à une première évaluation du nuage de débris qui s’est formé conséquemment. On évoquait alors aux alentours de 80 gros fragments. Une estimation initiale qui vient d’être revue à la hausse, et très largement, signale SpaceNews dans son édition du 28 octobre.

Une simulation de ce que peut engendrer une explosion d'un satellite comme IS-33e. // Source : ComSpoc
Une simulation de ce que peut engendrer une explosion d’un satellite comme IS-33e. // Source : ComSpoc

On ne parle plus de 80 morceaux, mais d’environ 500 pièces qui se baladent dans les environs de la Terre. Cette estimation a été fournie par la société américaine ExoAnalytic, spécialisée notamment dans « le domaine de la connaissance du secteur spatial ». D’autres restes d’IS-33e, plus petits, échappent peut-être encore à la vigilance des radars.

« La taille des débris que nous suivons va de petits fragments de la taille d’une balle de baseball à des morceaux plus gros, de la taille d’une portière de voiture », selon Bill Therien, le directeur technique d’ExoAnalytic, cité par SpaceNews. Autant d’éléments qui constituent un risque potentiel pour les autres satellites dans les parages.

Pas de menace immédiate et avérée sur les autres satellites

IS-33e était un satellite géostationnaire, c’est-à-dire qu’il évoluait à une altitude de 35 786 km. Or, cette orbite précise est largement privilégiée par les satellites de communication, parce que cela leur permet de se maintenir « au-dessus » d’un même endroit sur Terre. Ils effectuent leur orbite comme la Terre, ce qui donne l’impression qu’ils « stationnent ».

Il n’est pas avéré à ce stade que la perte d’IS-33e constitue une menace directe et immédiate pour d’autres satellites. Le suivi des débris qui a été déclenché depuis le 19 octobre, date à laquelle la perte du satellite a été signalée, vise justement à surveiller la trajectoire des fragments et, le cas échéant, agir pour éviter la moindre collision.

La rupture du satellite IS-33e peut avoir différentes causes. Une défaillance interne (problème de propulsion, défaillance électrique) est envisageable, d’autant qu’Intelsat a connu par le passé des déboires de ce type sur d’autres satellites. Une cause externe (débris spatial, micrométéorite) est aussi plausible.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !