Depuis décembre, SpaceX a démontré à cinq reprises sa capacité à faire revenir avec succès le premier étage de sa fusée Falcon 9. L’entreprise américaine fondée par Elon Musk est capable de faire atterrir son lanceur aussi bien sur la terre ferme, en visant la base de lancement de Cap Canaveral, située en Floride, que sur une barge spéciale déployée au large des côtes américaines, et contrôlée à distance.
La récupération d’un étage de fusée qui revient depuis la haute atmosphère est une phase extrêmement délicate. SpaceX ne le sait que trop bien : la société a essuyé par le passé des échecs lors de la phase d’atterrissage. Les raisons ne manquent pas : angle d’approche inadéquat, vitesse d’arrivée trop élevée, pied d’atterrissage qui ne se verrouille pas correctement, météo défavorable…
Voilà les conditions complexes dans lesquelles SpaceX doit raisonner pour le futur de son activité spatiale. Car Falcon 9 n’est qu’un lanceur parmi d’autres : la firme américaine planche en particulier sur une version « lourde », naturellement baptisée Falcon Heavy. Cette mouture est équipée de deux boosters qui doivent permettre à l’entreprise de projeter dans l’espace des charges nettement plus lourdes.
Et qui dit deux boosters dit deux composants supplémentaires à récupérer.
En effet, SpaceX a bien l’intention de récupérer non seulement le premier étage de la Falcon Heavy, mais aussi les deux propulseurs latéraux. Pour cela, il faudra déployer non pas une, mais trois barges au large des côtes américaines. Pour chaque élément, en somme. Une demande d’approbation a été déposée en ce sens, rapporte le journal Orlando Sentinel
Sur Twitter, Elon Musk a expliqué mardi que le rapatriement des différentes pièces de la fusée Falcon Heavy se fera en deux phases : il y aura d’abord les deux boosters, qui doivent revenir de manière presque simultanée, puis le premier étage du lanceur, qui arrivera plus tard. Les deux propulseurs latéraux seront en effet éjectés les premiers lors de l’ascension de la fusée.
Le premier vol du Falcon Heavy doit survenir d’ici la fin de l’année. Les performances du lanceur sont les suivantes : pour l’orbite terrestre, basse, la capacité de mise en orbite d’une charge est de plus de 63 tonnes ; pour l’orbite de transfert géostationnaire, la charge est de 22,2 tonnes ; pour Mars, SpaceX pense pouvoir acheminer un chargement de 13,6 tonnes. La planète rouge est en effet un objectif prioritaire pour la firme.
Début février, Elon Musk a annoncé lors du festival StartmeupHK qu’il prévoyait d’envoyer une première mission humaine vers Mars avant 2025. Avant cela, il est prévu d’organiser une mission non habitée sur Mars en 2018 avec la capsule Dragon.
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