Le bois, un matériau d’avenir pour la conquête spatiale ? En tout cas, peut-être y a-t-il un débouché potentiel du côté des satellites. C’est en tout cas ce que veulent vérifier des scientifiques japonais dans le cadre du projet LignoSat. Le principe : construire un satellite avec du bois, avec l’espoir que cela puisse un jour remplacer le métal.
Le projet LignoSat n’est pas nouveau. On en parlait déjà au printemps 2023. Il entre toutefois dans une phase active, puisque le satellite vient de quitter la Terre, rapporte le New York Times dans son édition du 5 novembre. C’est une fusée Falcon 9 affrétée par SpaceX qui s’est chargée de satelliser l’objet, en marge d’une mission de ravitaillement de l’ISS.
Un satellite en bois face aux conditions extrêmes de l’espace
L’idée d’un satellite en bois est portée par le désir de mettre en place des alternatives occasionnant moins de pollution. Ainsi, au moment de la rentrée atmosphérique, le satellite en bois brûlerait intégralement et plus facilement qu’un satellite métallique. La combustion du bois se déclenche en effet à des températures plus basses, en comparaison.
Bien sûr, en raison de la présence de composants électroniques, LignoSat n’est pas entièrement constitué de bois. C’est le squelette de l’engin qui a été modifié. En outre, l’appareil est de petite taille. Il mesure près de 15 cm de côté, soit les dimensions d’un cubesat. Il est censé fonctionner six mois, le temps de tester l’endurance du bois dans l’espace.
D’après l’université de Kyoto, l’essence retenue est du bois de magnolia, « en raison de ses propriétés idéales ». Celui-ci est intéressant en raison de « sa facilité d’usinage, sa stabilité et sa résistance globale relativement élevée ». Des caractéristiques utiles pour l’environnement extrême dans lequel il va évoluer.
Parmi les challenges auxquels fera face LignoSat, il y aura notamment les changements de température très importants (cela peut aller globalement de 150 à -150°C en fonction de l’exposition au Soleil). Il faudra aussi faire face au rayonnement cosmique. Les particulaires solaires sont susceptibles de dégrader les composants électroniques.
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