2025 devrait marquer une franche accélération du développement du Starship. Dès le début de l’année prochaine, l’entreprise américaine SpaceX, qui développe cette fusée géante, souhaite franchir deux jalons clés dans la mise au point de son lanceur. En effet, le temps presse : l’engin est censé être opérationnel fin 2026.
Premier objectif, dont Elon Musk, le fondateur de SpaceX, a mentionné en octobre : effectuer la capture de l’étage supérieur du Starship avec la tour de lancement Mechazilla. Il s’agit en somme de répéter la même manœuvre que celle du 13 octobre, lorsque le premier étage, nommé Super Heavy, a été récupérée en l’air, juste avant de toucher le sol.
Avant cela, il y aura la réédition de cette manœuvre le 18 novembre. Si les conditions le permettent, SpaceX prévoit de tenter une nouvelle capture du Super Heavy avec la tour de lancement. Depuis plusieurs mois, SpaceX se préparait à reproduire cette action spectaculaire, aidée au passage par la bénédiction préalable des autorités aériennes.
Rechargement d’un vaisseau Starship dans l’espace
Le second palier a été évoqué début novembre par Techcrunch. Il s’agit cette fois de procéder à une démonstration de transfert de propergol directement dans l’espace, entre deux vaisseaux spatiaux. L’information est venue d’un responsable de la Nasa. L’agence spatiale américaine est un partenaire très proche de SpaceX sur ce dossier.
Cette tentative est évoquée pour le mois de mars, et se déroulera donc en orbite autour de la Terre. Selon ce responsable, Kent Chojnacki, qui officie comme directeur adjoint du programme Human Landing System (HLS) à la Nasa, ces essais devraient se terminer au cours de l’été prochain, suggérant qu’il y en aura plusieurs.
Cité à l’occasion d’une interview avec Spaceflight Now, Kent Chojnacki a souligné le caractère critique d’une telle capacité. Le rechargement d’un véhicule spatial dans l’espace ouvre en effet la voie à « la possibilité de déplacer des quantités massives de charges utiles et de marchandises en dehors de la sphère terrestre. »
Dans ce scénario, on pourra envoyer beaucoup plus lourd, car l’emport en carburant sera moins un sujet : celui-ci ne servira plus qu’à envoyer de l’équipement ou du matériel dans l’espace, au lieu d’être aussi employé pour le transport de la Terre à la Lune (et un jour, Mars). Pour cela, des vaisseaux pourront servir spécifiquement de « station service ».
Au-delà de ces essais, des étapes encore nombreuses seront à franchir et des révisions de conception à prévoir. Les récentes réussites de SpaceX sont à même de rassurer la Nasa, qui souhaite utiliser le Starship avec la mission Artémis III, en septembre 2026. À ce moment-là, il est prévu de faire alunir un équipage d’astronautes. Et SpaceX sera dans la boucle.
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