Les plâtres actuels, faits comme leur nom l’indique de plâtre et de fibre de verre, n’ont pas radicalement évolué depuis longtemps. Mais l’impression 3D pourrait rénover la manière de traiter les fractures.

A-t-on enfin la technologie suffisante pour améliorer radicalement les plâtres que les médecins posent sur les fractures ? Deux startups travaillent sur des plâtres en plastique imprimés en 3D : Xkelet en Espagne et MediPrint au Mexique. Pour créer un plâtre parfait, le membre cassé est analysé, soit par un scanner, soit par des mesures manuelles. Un logiciel conçoit ensuite un plâtre approprié, une structure de plastique dotée de multiples ouvertures.

Cette dernière est ensuite imprimée, généralement en deux pièces pour pouvoir la placer autour de la fracture. Dans le cas de MediPrint, l’impression prend environ trois heures et demi, mais devrait être ramenée à une seule heure à l’avenir. Le personnel soignant, n’ayant plus à modeler le plâtre à la main, gagnerait ainsi en temps. La couleur du plastique est également au choix.

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Le plâtre imprimé en 3D, nettement plus léger que son équivalent traditionnel, n’absorbe ni l’eau ni la transpiration et laisse la zone fracturée respirer. Les médecins peuvent ainsi vérifier l’état de la peau, surtout chez les personnes âgées dont l’épiderme est très fragile. Le risque d’infections et d’ulcères cutanés est réduit, tandis que, de manière plus prosaïque, les démangeaisons sont plus faciles à gratter. Les ouvertures facilitent enfin l’option de stimuler la blessure à l’aide d’ultrasons pour accélérer la guérison.

Pour autant, aucun plâtre imprimé en 3D n’est pour le moment sur le marché. Xkelet effectue des essais sur deux patients et commencera les tests cliniques en septembre. Son PDG, Jordi Bardají, estime que le plâtre sera disponible dans les hôpitaux d’ici 6 mois. Il prévoit également une baisse des prix avec l’augmentation de la production. Ceux-ci tournent aujourd’hui entre 2 000 et 5 000 $ l’unité, ce qui est cher.

Un marché prévu à 5,8 milliards de dollars en 2024

L’impression 3D est déjà employée en médecine : elle permet de concevoir des prothèses, ou de reproduire l’anatomie des patients pour préparer des interventions chirurgicales. D’après le groupe d’étude SmarTech Markets Publishing, le marché de l’impression 3D médicale atteignait les 498 millions de dollars en 2014 et pourrait flamber à plus de 5,8 milliards de dollars en 2024.

 

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