Le premier volet du programme Polaris, appelé Polaris Dawn, a été bouclé avec succès en septembre 2024. Qu’adviendra-t-il des deux autres ? Elles pourraient être mises en sommeil pour un long moment, en raison des récentes décisions de Donald Trump.

10 septembre 2024. La mission Polaris Dawn quittait la Terre pour une épopée inédite : un vol affrété par une entreprise privée, avec un équipage de quatre civils. Objectif ? Effectuer la première sortie extravéhiculaire de l’histoire pour deux astronautes amateurs et atteindre l’orbite terrestre la plus éloignée jamais atteinte depuis le programme Apollo.

Ce fut un succès et il était désormais temps de se tourner vers la suite, car le programme Polaris comporte en principe deux autres volets. Dès l’annonce du projet, en 2022, il était clair que trois vols devaient être accomplis, avec à chaque fois des ambitions croissantes. Mais jusqu’alors, rien n’avait vraiment filtré sur Polaris II et Polaris III.

Polaris Dawn. // Source : SpaceX
La sortie extravéhiculaire de Polaris Dawn. // Source : SpaceX

Jared Isaacman sera occupé à diriger la Nasa

Cela pourrait durer. En effet, le commanditaire du programme, Jared Isaacman, est dorénavant appelé à d’autres fonctions qui ne lui laisseront plus autant de temps libre qu’aujourd’hui. L’intéressé, qui était l’un des deux à effectuer cette sortie spatiale lors de Polaris I, a été choisi par Donald Trump pour diriger la Nasa.

Jared Isaacman l’a d’ailleurs reconnu à la conférence Spacepower, qui se tient du 10 au 12 décembre à Orlando (Floride). « L’avenir du programme Polaris est un peu incertain pour le moment. Il se peut qu’il soit mis en attente pour un moment », a-t-il reconnu, cité par les journalistes sur place. Reste à savoir combien de temps.

Jared Isaacman
Jared Isaacman. // Source : SpaceX

Le poste d’administrateur de l’agence spatiale américaine n’a pas de durée de mandat fixe. Il est nommé par le président des États-Unis, puis confirmé par le Sénat. Il reste en poste aussi longtemps que le président le décide, ou s’il démissionne. Dernièrement, la durée du poste concordait avec celle du mandat du président.

À moins d’un coup de théâtre, comme un rejet du Sénat (ce qui libérerait l’intéressé de ses futures obligations), Jared Isaacman sera indisponible pour la suite du programme Polaris au moins jusqu’à début 2029. Par conséquent, il semble bien improbable que la mission se poursuive sans lui, en raison du rôle central de l’entrepreneur américain.

Par ailleurs, Jared Isaacman aura de gros dossiers sur son bureau de chef de la Nasa, à commencer par le programme Artémis qui vise à renvoyer des astronautes sur la Lune. Il est donc difficile de croire qu’il aura du temps à consacrer à son entraînement d’astronaute et ses nouvelles escapades au-delà de l’atmosphère.

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