C’est une première dans l’histoire de l’exploration spatiale. L’administration de l’aviation civile américaine vient d’autoriser une entreprise privée d’envoyer une sonde spatiale sur la Lune. Son décollage est prévu en 2017. Jusque ici, les missions lunaires restaient la chasse gardée des nations, en l’occurrence les États-Unis, la Chine et l’URSS.
Basée en Floride, la startup Moon Express sera ainsi la toute première compagnie privée à expédier un objet au-delà de l’orbite terrestre. La sonde en question a la taille d’une grosse valise et ne transportera donc aucun astronaute. Lors de son voyage sans retour, elle réalisera une mission de deux semaines autour de la Lune. Selon l’entreprise, l’appareil a pour mission d’envoyer des photos et des vidéos aux contrôleurs restés sur Terre.
« Nous ouvrons le système solaire », estime Bob Richards, le cofondateur et directeur exécutif de Moon Express dans une interview à Ars Technica. « C’est une vraie avancée et même le gouvernement américain le reconnait. Ils sont très enthousiastes par rapport à cela », ajoute-t-il, précisant que tout cela se fait avec le strict respect de l’engagement des USA vis-à-vis du Traité de l’espace, qui a été signé et ratifié.
Depuis 1967, en effet, un accord international approuvé par la très grande majorité des États, dont les principales puissances spatiales, précise que toutes les activités spatiales non-gouvernementales doivent obtenir l’autorisation préalable, puis la surveillance permanente de l’État membre concerné par le traité.
La startup Moon Express est engagée dans le Google Lunar x Prize — à l’instar de 15 autres concurrentes. La première à envoyer une sonde sur la Lune remportera la compétition et le joli pactole de 30 millions de dollars. Bob Richards avoue que les challenges technologiques sont encore importants mais l’autorisation que vient d’obtenir la startup est déjà une étape clé de franchie, et un grand soulagement.
« Pour avoir la confiance totale de nos investisseurs afin de construire le véhicule et d’avoir un chemin vers la Lune, cette barrière devait être brisée ». Moon Express compte désormais lever 25 millions de dollars supplémentaires pour bâtir sa sonde.
Bob Richards révèle également que son entreprise avait postulé en avril 2015 et que le processus pour obtenir cette autorisation a été assez laborieux. Il estime que le gouvernement devait prendre le temps d’établir un cadre légal pour faciliter ce genre d’expéditions.
Une bonne nouvelle pour les autres compagnies spatiales telles que SpaceX d’Elon Musk, qui veut carrément coloniser la planète Mars, et qui aura aussi besoin du feu vert des autorités avant d’aller plus loin.
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