Sauf imprévu de dernière minute, c’est le 10 janvier prochain qu’aura lieu le 7e vol d’essai de la fusée géante Starship. Cette date, presque devinée dès la mi-novembre, a été avancée par Elon Musk, le fondateur de SpaceX, dans un tweet publié à la toute fin 2024. Tout est prêt, en tout cas : le lanceur a été testé, les autorisations ont été données.
Durant cet essai, le principal objectif de SpaceX est de parvenir à reproduire l’exploit observé lors du cinquième test. Le premier étage du Starship (appelé Super Heavy) était revenu sur Terre et s’était posé en douceur sur les bras mécaniques de la tour de lancement. La réitération de la manœuvre avait avorté avec le sixième test.
Top départ du Starship block 2 de SpaceX
Mais ce vol va aussi être l’occasion pour l’entreprise américaine de lancer un Starship de nouvelle génération, avec une évolution baptisée « block 2 ». Cette mise à jour matérielle, dont on parlait déjà en novembre dernier, ne concerne pour l’heure que l’étage supérieur du Starship — c’est-à-dire le vaisseau spatial, qui porte aussi le nom de Starship.
On connaissait déjà les grandes lignes des évolutions entre le block 1 et le block 2. On parlait notamment de réservoirs plus grands, des volets redessinés à l’avant de l’appareil ainsi que des améliorations concernant les couches de protection thermique, pour éviter au Starship de carboniser au moment de la rentrée atmosphérique.
Dans une page dédiée au septième vol du Starship, SpaceX a confirmé ces changements, tout en apportant des précisions complémentaires. Ainsi, le bouclier thermique du Starship « utilisera des tuiles [en céramique, NDLR] de dernière génération et comprendra une couche de protection contre les tuiles manquantes ou endommagées ».
Concernant les volets du Starship, ils ont effectivement été réduits, mais aussi repositionnés. Ils sont dorénavant placés à l’extrémité, près du nez du vaisseau, et loin du bouclier thermique. Cela « réduit considérablement leur exposition à la chaleur de rentrée tout en simplifiant les mécanismes sous-jacents et les tuiles de protection », justifie SpaceX.
Sur l’augmentation du volume de propergol que peut embarquer le vaisseau, SpaceX fait état d’une hausse de 25 %, et signale une série de modifications ayant trait à la propulsion : nouveau système de conduites d’alimentation en carburant pour les moteurs Raptor (pour le vide spatial), mise sous vide des conduites d’alimentation et module avionique de propulsion amélioré (qui contrôle les valves et les capteurs).
En résumé, tout cela permet d’augmenter les performances du véhicule et d’effectuer des missions plus longues, assure SpaceX. Néanmoins, ce « block 2 » ne s’arrête pas là. Il a été conduit une « refonte complète » de l’avionique, pour ajouter « des capacités et une redondance supplémentaires pour des missions de plus en plus complexes ».
Des évolutions qui préparent aussi les futurs essais
Cette actualisation de l’avionique ne servira pas immédiatement, à en croire la société. En effet, il s’agit d’une mise à jour dont les effets seront plutôt visibles lors du huitième vol et au moment du test de transfert de propergol dans l’espace. Le 8e vol doit servir à tester la capture du vaisseau spatial par la tour de lancement, comme le Super Heavy.
Concernant l’avionique, SpaceX mentionne « un ordinateur de vol plus puissant, des antennes intégrées qui combinent les fonctions de communication Starlink, GNSS et RF [Radio-Fréquence] de secours dans chaque unité, des capteurs de navigation inertielle et de suivi stellaire redessinés, et des batteries intelligentes intégrées », entre autres.
Autre changement cité par SpaceX : la présence d’unités d’alimentation qui vont distribuer jusqu’à 2,7 mégawatts d’énergie ainsi que des données, et l’ajout « de plus de 30 caméras qui donnent aux ingénieurs un aperçu des performances matérielles à travers le véhicule pendant le vol ». Ces vidéos et cette télémétrie sont relayées en temps réel via Starlink, via une liaison très haut débit (120 Mbps).
L’évolution du vaisseau spatial Starship ne s’arrêtera pas avec ce « block 2 ». L’entreprise travaille d’ores et déjà sur la génération d’après, dénommée « block 3 », dont les contours sont encore relativement flous. En parallèle, la société travaille aussi sur des améliorations ciblant le Super Heavy — qui aura aussi droit à son « block 2 ».
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