Une dernière danse, avant de passer aux choses sérieuses. voilà, en somme, le programme qui se dessine pour BepiColombo, le 8 janvier 2025. À cette date, la sonde spatiale, fruit d’une coopération entre l’Europe et le Japon, va exécuter un ultime survol de Mercure à basse altitude, au point de quasiment la frôler — aux échelles spatiales, c’est le cas.
L’engin, parti de la Terre le 19 octobre 2018, va en effet s’approcher de la plus proche planète du Soleil à une distance d’à peine 295 kilomètres. C’est une altitude plus basse que celle qui sépare la Station spatiale internationale (ISS) de la Terre, par exemple. L’ISS orbite autour de la planète bleue à près de 400 km de haut.
Ce survol sera donc le dernier d’une série d’assistances gravitationnelles qui a mobilisé pas moins de trois planètes : la Terre, d’abord, avec un premier passage en 2020. Puis BepiColombo s’est servi par deux fois de Vénus, en 2020 et 2021. Enfin, c’est Mercure qui a été utilisée, à six reprises, entre 2021 et 2025.
Ultimes préparatifs avant l’insertion orbitale sur Mercure
Ces passages à proximité des trois mondes les plus au centre du Système solaire visaient à assister la propulsion de BepiColombo dans son odyssée vers Mercure. Puis les manœuvres de la sonde ont progressivement permis de la préparer à se faire attraper par la planète, afin de s’y placer en orbite. Cette dernière étape ne surviendra toutefois qu’à la fin 2026.
« Ce sixième et dernier survol réduira la vitesse de la sonde et modifiera sa direction, confirme d’ailleurs l’Agence spatiale européenne (ESA), afin de la préparer à entrer en orbite autour de la petite planète ». C’est même la plus petite planète du système solaire, depuis le déclassement de Pluton en 2006, reléguée au statut de planète naine.
Naturellement, un si proche survol de la surface de Mercure constitue une rare occasion que l’ESA et la JAXA, son homologue japonaise, vont saisir pour photographier le sol, mais aussi « effectuer des mesures uniques de l’environnement » et « affiner le fonctionnement des instruments scientifiques. »
Car l’objectif de BepiColombo n’est pas de valser de planète en planète. Il s’agit de se placer en périphérie proche de Mercure pour ensuite l’étudier plus attentivement. Le monde de l’astronomie la connait mal, en raison de sa proximité avec le Soleil — ce qui complique les observations directes depuis la Terre. D’où l’idée d’aller sur place.
En outre, elle n’a été approchée que deux fois, en 1974 et 1975 (Mariner 10, une mission américaine), et à partir de 2011 jusqu’en 2015 (Messenger, une autre mission américaine). Si Mariner 10 est désormais en orbite autour du Soleil et complètement inerte, Messenger a terminé sa course à la surface de son objet d’étude.
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