Chaque année, après les fêtes, s’ouvre le Dry January : un mois entier durant lequel les participants se promettent de ne pas boire une seule goutte d’alcool. Une opération visant à limiter les abus, en montrant les bienfaits d’une consommation modérée ou abstinente. Mais est-ce bien efficace ? La réponse est oui.
Des études scientifiques se sont penchées sur la question, comme le relate Richard de Visser, professeur en psychologie de la santé. « Faire une pause d’un mois dans la consommation d’alcool peut avoir de nombreux avantages. Et ces avantages se manifestent assez rapidement, sur différents aspects de la santé et du bien-être. »
Le grand gagnant du Dry January : le sommeil !
Parmi les avantages scientifiquement prouvés, on trouve : le sommeil, largement amélioré.
Une étude menée en 2020 auprès de 4 232 adultes démontre que plus de la moitié des participants, soit 56 %, ont relevé une meilleure qualité de sommeil à la fin du Dry January. Il est effectivement prouvé que consommer de l’alcool régulièrement nuit au sommeil, de même qu’aux rêves ; il a aussi tendance à aggraver l’apnée du sommeil. La consommation régulière d’alcool peut directement affecter la mémoire et la concentration.
D’autres avantages sont relevés dans cette même étude :
- 52 % des participants ont déclaré avoir plus d’énergie
- 50 % ont déclaré avoir une meilleure santé générale
- 63 % ont estimé que le Dry January les avait aidés à économiser
« Faire une pause d’un mois dans la consommation d’alcool peut avoir de nombreux avantages. Et ces avantages apparaissent assez rapidement, sur différents aspects de la santé et du bien-être », précise ainsi Richard de Visser.
Sans compter des avantages biologiques à ajouter à la liste déjà longue :
- Réduction de la graisse du foie (un foie plus sain)
- Réduction de la glycémie
- Réduction du cholestérol sanguin
Les bienfaits du Dry January
Que se passe-t-il plusieurs mois après le Dry January ? Les effets tiennent-ils sur le long-terme ?
Une étude des mêmes auteurs, incluant un peu plus de 1 000 personnes, s’est penchée sur le suivi de ceux qui ont participé au Dry January, mais six mois après. L’étude visait à évaluer deux critères :
- Le bien-être psychologique
- L’efficacité sur soi
« L’étude a révélé des améliorations significatives dans les deux cas », indique Richard de Visser. Les participants se sentaient par ailleurs plus « en contrôle » dans la gestion de leur consommation d’alcool.
« Ces avantages ont été constatés chez tous les participants, mais ils étaient plus évidents chez ceux qui sont restés abstinents pendant tout le mois. Toutefois, les personnes qui ne peuvent pas s’engager pour un mois entier peuvent quand même bénéficier de cette abstinence de courte durée. »
Résultat, environ la moitié des personnes qui participent au Dry January reviennent ensuite à leur niveau de consommation antérieur, « mais ont le sentiment de mieux le maîtriser ». Sur l’autre moitié du lot, environ 40 % choisissent d’« apporter des changements plus importants à leur consommation d’alcool », en buvant moins de jours par semaine ou bien en buvant moins quand ils consomment de l’alcool.
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