Ce 20 janvier 2025, Donald Trump a annoncé quitter de nouveau l’Accord de Paris et favoriser la production énergétique à partir du pétrole et du gaz aux États-Unis.

Durant son investiture, le 20 janvier 2025, le nouveau Président des États-Unis, Donald Trump, n’a pas seulement signé un décret pour quitter l’Organisation mondiale de la Santé. La question du climat fut, elle aussi, très présente : non seulement il a signé un décret visant à quitter (une nouvelle fois) l’Accord de Paris, mais il a aussi déclaré une urgence énergétique nationale qu’il a traduit par « We will drill, baby, drill » (« Nous allons forer, bébé, forer »).

Trump en train de prêter serment lors de son investiture ce 20 janvier 2025. // Source : Image de la BBC
Trump en train de prêter serment lors de son investiture ce 20 janvier 2025. // Source : Image de la BBC

La sortie des États-Unis de l’Accord de Paris

L’adoption de l’Accord de Paris remonte à décembre 2015. Le traité était alors signé par 196 pays. Objectif : limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré, pour atténuer les impacts de la crise climatique. Peu contraignant légalement, l’accord pousse chaque pays à déterminer des objectifs visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. On sait en effet qu’à partir de 1,5 degré de réchauffement, les impacts du changement climatique commenceront à devenir pleinement dangereux — pour les écosystèmes, la biodiversité et la santé humaine.

Donald Trump avait déjà signé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, en 2017. Puis Joe Biden l’avait réintégré, dès sa prise de fonction, en 2020. Ce 20 janvier 2025, Trump retire de nouveau les États-Unis du traité international. Ce retrait sera effectif dans 1 an.

Cette décision signifie que les États-Unis ne viseront plus un objectif de réduction des gaz à effet de serre. Voilà qui intervient pourtant au lendemain d’une année 2024 de tous les records : c’est l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une augmentation de 1,55° C par rapport aux niveaux de température pré-industriels. L’urgence, déjà signalée il y a trois ans par le dernier rapport du GIEC en date, n’est plus à prouver.

« We will drill, baby, drill »

La catastrophe politique sur le plan climatique ne s’arrête pas là. Lors de l’investiture, Donald Trump a annoncé une « urgence énergétique nationale ». Concrètement, ce plan implique une sorte de renversement des réglementations environnementales actuellement en place : l’objectif est de favoriser la production énergétique à partir de pétrole et de gaz. Raison pour laquelle Trump a déclaré « Nous allons forer, bébé, forer ». Ce sont pourtant là parmi les pires sources de gaz à effet de serre, directement responsables du changement climatique d’origine humaine.

Il mettra par ailleurs fin à la mise en location de terres et d’eaux fédérales pour les parcs éoliens, a-t-il annoncé.

Toujours sur cette voie, Donald Trump a déclaré que « nous mettrons fin au Green New Deal et révoquerons le mandat sur les véhicules électriques, sauvant ainsi l’industrie automobile et respectant mon engagement sacré envers les ouvriers américains de l’automobile ». En clair, limiter la pollution du secteur automobile en favorisant les voitures électriques, c’est fini aux États-Unis.

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