Vous vous en êtes déjà voulu de faire des erreurs ? Ne culpabilisez plus, même des scientifiques d’Harvard en font ! On pourrait croire qu’il s’agit d’une blague, mais… non. L’histoire a d’abord été relayée par le site Astronomy.com le 22 janvier 2025 puis, plus récemment, par BFM.
Le 2 janvier 2025, le Minor Planet Center (MPC), financé par la Nasa et hébergé par le Centre Harvard et Smithsonian d’Astrophysique situé à Cambridge dans le Massachusetts, publiait une circulaire annonçant la découverte d’un nouvel astéroïde. Celui-ci, dénommé 2018 CN41, a été découvert et signalé au MPC par un amateur de science. Situé à moins de 24 000 kilomètres de la Terre, il était considéré comme un near-Earth object (NEO), un objet proche de la Terre. Soit un objet devant être surveillé vu son risque de s’écraser sur notre planète.
Quand un astéroïde est en fait… une voiture.
Plot-twist moins de 17 heures plus tard : l’astéroïde présentant un risque de s’écraser sur Terre n’est en vérité rien d’autre que la voiture Tesla Roadster d’Elon Musk.
Comment s’est-elle retrouvée dans l’espace ? Elle faisait partie des charges « utiles » montées sur l’étage supérieur de la fusée Falcon Heavy, envoyée en orbite autour du Soleil le 6 février 2018. La voiture ayant appartenu à Elon Musk avait eu son moment de gloire, à l’époque, étant le premier engin automobile de série à être envoyé dans l’espace.
Un problème de réglementation
Rapidement repérée et corrigée dans une autre circulaire, l’erreur illustre pourtant un vrai problème aux yeux des astronomes professionnels — celui de la transparence et du manque d’informations concernant les objets artificiels éloignés de la Terre. Interrogé par le site Astronomy.com, l’astrophysicien du Centre d’astrophysique Harvard et Smithsonian, Jonathan McDowell, a déclaré : « Au pire, vous dépensez un milliard pour lancer une sonde spatiale pour étudier un astéroïde et ne réalisez que ce n’est pas un astéroïde que lorsque vous y arrivez ».
Les engins et satellites envoyés dans l’espace sont réglementés et surveillés par des agences nationales et internationales lorsqu’ils sont plus proches de la Terre. Cependant, dans l’espace profond, la réglementation est floue, voire inexistante. Un problème qui devrait s’amplifier avec la course spatiale grandissante entre les pays.
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