Depuis le retrait de la navette spatiale américaine en 2011, les opérations concernant le transport d’astronautes entre la Terre et la station spatiale internationale sont gérées par la Russie. Cette dépendance à l’égard du rival stratégique pour accéder à l’ISS n’est bien sûr pas du goût de Washington, qui a hâte que les deux entreprises américaines avec lesquelles la Nasa est en contrat, à savoir SpaceX et Boeing, soient fin prêtes pour assurer des missions de transport.
Pour cela, il faut que les entreprises concernées franchissent tout un tas d’étapes pour être au niveau. Ainsi, SpaceX a par exemple démontré sa capacité à ravitailler l’ISS, à employer des parachutes qui serviront à ramener les astronautes à bord de la capsule Dragon V2, à exploiter des propulseurs puissants pour ralentir l’atterrissage sur Terre. A priori, la société devrait être en mesure de gérer les premiers vols habités dès 2017. Boeing devrait suivre l’année suivante.
Mais il faut aussi que la station s’adapte pour accueillir d’autres vaisseaux spatiaux que la capsule Soyouz, qui est le seul engin à l’heure actuelle capable de transporter un équipage dans l’espace. C’est pour cette raison que les astronautes actuellement à bord prévoient une sortie dans l’espace ce vendredi pour mettre en place un nouveau port d’attache qui permettra aux CTS-100 Starliner de Boeing et au Crew Dragon de SpaceX de pouvoir s’arrimer à la structure.
Redonner une autonomie spatiale aux USA
La pièce, circulaire, mesure un mètre de haut et un mètre soixante de large. Prévue pour être fixée sur le module Harmony de l’ISS, elle a été fabriquée par Boeing et acheminée en juillet par SpaceX lors d’une précédente mission de ravitaillement. L’installation sera effectuée par deux astronautes américains, Jeff Williams et Kate Rubins, et durera près de six heures et demie. Une procédure longue, mais qui s’explique par le nombre important de fils à relier. Et le jeu en vaut la chandelle.
En effet, la structure circulaire permettra aux vaisseaux de Boeing et de SpaceX d’achever sans l’aide du bras télémanipulateur de la station leur procédure d’arrimage. Une fois cette phase achevée, de l’électricité pourra être envoyée au vaisseau et les deux parties pourront s’échanger des données. Une seconde pièce de ce type doit être envoyée à l’ISS en 2018.
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