Il y a parfois des lancements de fusée qui semblent anecdotiques, mais qui portent en eux la marque de la nouveauté. C’est typiquement le cas du vol survenu le 18 février. Il s’agissait de faire partir une fusée Falcon 9 depuis la base de lancement de Cap Canaveral, en Floride, au profit de la constellation Starlink, afin de déployer de nouveaux satellites en orbite.
Jusqu’ici, rien de très inhabituel. Rien que depuis le début de l’année, il y a déjà presque vingt tirs de fusées Falcon 9, la plupart au profit de ce service d’accès à Internet depuis l’espace. Même chose pour les retours au bercail des premiers étages du lanceur : ils rentrent automatiquement sur Terre en se posant le plus souvent sur une barge océanique.
Un atterrissage dans un autre pays
Mais ce vol-ci s’est avéré sans précédent pour une raison : « C’est la première fois qu’une fusée décolle d’un pays et atterrit dans un autre », a glissé le jour du vol Kiko Dontchev, le vice-président des lancements chez SpaceX. Le vol a été une réussite et SpaceX a partagé une vidéo sur X (ex-Twitter) dans laquelle on voit l’atterrissage.
Bien qu’inédite, la manœuvre de SpaceX est à nuancer : l’atterrissage s’est réalisé non pas sur les terres d’un autre pays, mais sur une barge océanique au large des côtes. En outre, le pays en question s’avère être l’archipel des Bahamas, qui se situe à 500 km de distance, à vol d’oiseau, de complexe de lancement 40 depuis lequel la Falcon 9 est partie.
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Il n’en demeure pas moins que SpaceX a salué l’évènement, malgré l’éloignement relativement modeste de la zone d’atterrissage. « La Falcon 9 atterrit pour la première fois au large des Bahamas », pouvait-on lire sur le compte officiel sur X. Surtout, l’entreprise américaine a expliqué qu’il y avait aussi un intérêt opérationnel à cibler les Bahamas.
Ainsi, ce nouveau site d’atterrissage « permet à la Falcon 9 de maximiser ses performances en se plaçant sur une trajectoire sud-est optimale depuis nos sites de lancement en Floride pour transporter des satellites supplémentaires en orbite ». De plus, cela permet de « lancer des missions de vols habités […] vers des orbites polaires. »
Dernier atout mis en avant par SpaceX : en visant les Bahamas, cela « offrira également de meilleures options de récupération en cas de conditions météorologiques hivernales » et ainsi permettre à la Falcon 9 de maintenir ses activités à une cadence élevée. En 2025, on peut en effet s’attendre jusqu’à 180 tirs de Falcon 9.
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