2020 sera l’année de l’exploration de Mars. C’est le but que s’est fixée cette semaine la Chine en présentant une sonde qui aura pour mission de se diriger vers la planète rouge puis d’y larguer un petit atterrisseur. L’engin aura pour mission de parcourir les environs, de prendre des photos, d’étudier la topographie, d’analyser la composition du sol et du sous-sol ainsi que de l’atmosphère.
Pour l’Empire du Milieu, 2020 est une formidable fenêtre de tir pour donner le coup d’envoi une mission d’exploration vers Mars. Compte tenu des orbites spécifiques de la Terre et de la planète rouge, la distance qui les sépare varie au fil du temps. En 2020, il n’y aura « que » de 55,7 millions de km. Ce sera le trajet le plus court. Entre temps, les deux mondes s’éloigneront jusqu’à 401,3 millions de km.
C’est pour cette raison que la seconde partie de la mission russo-européenne, ExoMars, a été reportée à 2020 afin de bénéficier d’excellentes conditions de vol.
Jusqu’à présent, la Chine a concentré ses efforts sur la Lune.
En 2013, elle est parvenue à à se hisser au niveau des grandes nations spatiales en faisant poser un rover (dont la mission a pris fin début août). Deux autres missions sont au programme : l’administration spatiale nationale compte dès 2017 faire poser un engin sur la Lune pour y récolter des échantillons puis de repartir en direction de la Terre. En 2018, il s’agira d’alunir sur la face cachée du satellite.
2010-2019, la Lune ; 2020-2029, Mars ?
Pour Mars, il est prévu d’équiper le véhicule de six roues pour gérer son déplacement et de quatre panneaux solaires pour bénéficier de l’énergie solaire. Il sera bien entendu bardé de toutes sortes d’instruments scientifiques afin que cette mission ne soit pas uniquement une occasion de plus de bomber le torse face aux États-Unis, à la Russie et autres nations qui comptent dans l’exploration spatiale.
À l’heure actuelle, seuls les États-Unis ont réussi à faire poser un atterrisseur (en fait, plusieurs) avec succès. L’URSS a conduit plusieurs missions pour y parvenir, mais elles ont connu des incidents les empêchant d’atterrir ou de fonctionner. Sauf pépin, les deux prochaines agences qui vont parvenir à faire atterrir un engin sur Mars seront l’ESA pour l’Union européenne et Roscosmos pour la Russie.
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