Le huitième vol du Starship a marché dans les pas du test précédent : le booster a réussi à rentrer à bon port, tandis que l’étage supérieur de la fusée géante a une nouvelle fois explosé dans l’atmosphère. Une désintégration qui a donné lieu à une sorte de pluie d’étoiles filantes.

Est-ce une scène à laquelle il va falloir désormais s’habituer ? Pour la deuxième fois consécutive, le vaisseau spatial Starship a connu un sort funeste durant le huitième vol d’essai de la fusée géante, organisé dans la nuit du 6 au 7 mars 2025 (heure de Paris). Comme l’autre fois, l’engin s’est désintégré dans l’atmosphère.

Tout avait pourtant bien commencé. Le booster du Starship a réussi pour la troisième fois sa manœuvre aérienne consistant à décoller puis à revenir sur Terre pour finir entre les bras mécaniques de la tour de lancement. Certes, de petites défaillances ont été relevées, notamment au niveau des moteurs, mais insuffisantes pour compromettre cette capture en plein vol.

Le deuxième étage, en revanche, n’a pas connu la même fortune. Très vite, il a été rapporté un souci durant la retransmission en direct de la mission : la fusée aurait dû survoler la planète bleue pour finir sa course dans l’océan Indien, au large de l’Australie, en effectuant une rentrée atmosphérique. Mais le contact a été rapidement perdu.

Un problème dans l’arrière du Starship

De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, sur X et Reddit notamment, montrant la fin spectaculaire du Starship. Plusieurs autres se trouvent en fin d’article.

Selon un premier point d’étape donné par SpaceX, Starship a connu avant la fin de son ascension « un événement énergétique dans la partie arrière », qui « a entraîné la perte de plusieurs moteurs Raptor ». « Une perte de contrôle d’attitude » en a résulté, puis « une perte de communication ». Dernier signal reçu ? À 9 minutes et 30 secondes après le décollage.

Cette perte de contrôle du Starship avait été suggérée par SpaceX pendant le direct, écourté rapidement en raison de l’impossibilité d’avoir des nouvelles du vaisseau spatial. De manière incertaine, il avait été évoqué une possible vrille du vaisseau, puis sa perte. Un « désassemblage rapide imprévu », ou RUD, dans le jargon de la société.

Un revers pour SpaceX, mais minoré par la direction

Au sol, de nombreuses caméras ont pu capter le sinistre destin du Starship, transformé en pluie d’étoiles filantes — exactement comme à la mi-janvier. C’est un revers pour l’entreprise, car c’est la deuxième fois que ce vaisseau connait un sort aussi funeste, alors qu’il s’agit d’une version améliorée (il s’agit d’une nouvelle génération d’étage, appelée « Block 2 »).

C’est d’autant plus un coup dur que l’entreprise américaine avait, comme à son habitude, procédé à des vérifications du premier et du deuxième étage avant le jour J. La société avait également indiqué avoir identifié ce qui avait dysfonctionné en janvier et pris les dispositions nécessaires pour éviter que cela ne se reproduise.

Source : Captures d'écran
Déjà à la mi-janvier, le destin du Starship avait mal fini. // Source : Captures d’écran

De son côté, Elon Musk, le fondateur et patron de SpaceX, a minimisé cette affaire. « Aujourd’hui, il s’agit d’un revers mineur. Les progrès se mesurent en fonction du temps. Le prochain Starship sera prêt dans 4 à 6 semaines », a-t-il écrit sur X dans la nuit du 6 au 7 mars. Les hypothèses tablent sur un 9e essai du Starship autour de la mi-avril.

En attendant des explications plus complètes de SpaceX sur ce qu’il s’est passé, les internautes ont tenté de déceler la cause du désastre. « Une fuite est clairement visible avant le RUD de la motorisation », avance l’un. « Un écran visible dans le centre de contrôle semble montrer qu’un moteur qui explose est la cause probable de la défaillance », pense un autre.

En attendant, le vol ressemblait à bien des égards au précédent. Outre une issue identique pour chaque segment du lanceur (réussite pour le booster, échec pour le vaisseau), la désintégration du véhicule dans l’atmosphère a, encore une fois, causé des perturbations dans le trafic aérien au-dessus des Bahamas. Exactement comme la fois dernière.

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