Le huitième vol d’essai de la fusée Starship, organisé dans la nuit du 6 au 7 mars 2025 (heure de Paris), a connu une conclusion contrastée. Si le booster a pu être récupéré sans difficulté en plein vol, avec une nouvelle capture par la tour de lancement, l’étage supérieur n’a pas atteint ses objectifs. Au lieu de rejoindre l’océan Indien, le Starship s’est disloqué dans l’atmosphère.
Ce nouveau « désassemblage rapide imprévu », selon le jargon de SpaceX, pourrait contrarier le planning à court terme de l’entreprise américaine, dans la mesure où l’on tablait sur une nouvelle tentative de manœuvre pendant le neuvième test. Toutefois, la perte du Starship risque de modifier le profil de mission et la date de vol, espérée pour avril.

SpaceX partage une vue inédite du booster de Starship
Cet échec n’a cependant pas dissuadé SpaceX de continuer de souligner les autres aspects satisfaisants de la mission. Plusieurs photos supplémentaires du décollage et de la capture ont été partagées au cours du week-end du 8 et 9 mars. Mais c’est peut-être la vidéo, également partagée ces dernières 48 heures, qui retiendra l’attention.
On y voit, en contre-plongée, l’instant où les 33 moteurs du booster entrent en action pour faire décoller la méga fusée. Une formule loin d’être usurpée pour un engin dont la masse atteint les 5 000 tonnes au décollage et culmine à 124 mètres de haut. La fusée s’élève puis finit par quitter le champ de la caméra.
Le Starship développe une poussée de 76 méganewtons (MN) lors du décollage. C’est considérable : la fameuse fumée Saturn V de la Nasa développe une poussée presque deux fois plus faible (34 MN). Lors de ce vol, toutefois, cette propulsion n’a pas fonctionné parfaitement, en raison de l’interruption de certains moteurs.
SpaceX ne s’est guère épanché sur le sujet jusqu’à présent, étant surtout focalisé sur la défaillance de l’étage supérieur. Lors d’un point d’étape donné juste après le vol, la société a évoqué « un événement énergétique dans la partie arrière » avant la fin de l’ascension du Starship, qui a causé « la perte de plusieurs moteurs » puis celle « de contrôle d’attitude ».
L’entreprise américaine avait pourtant indiqué avoir identifié le problème et apporté des améliorations. C’est un revers important pour SpaceX, car c’est un Starship de deuxième génération. Or, en deux essais successifs, ce nouvel étage a échoué deux fois. Le Starship de première génération, lui, a connu meilleure fortune, en réussissant à rejoindre sa destination.
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