La dangerosité des champs électromagnétiques sur la santé continue de faire débat au sein de la communauté scientifique. Alors que de nouvelles études sont en cours dans différents pays, dont certaines ne dévoileront leurs conclusions que dans plusieurs années, la Commission internationale de protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP) estime que l’incidence des mobiles sur le développement des tumeurs n’est pas prouvée.
La commission ICNIRP, après avoir examiné des études antérieures sur le sujet, a estimé que les téléphones mobiles ne favorisent pas le développement de tumeurs gliales ou de méningiome. Les scientifiques rappellent que les premiers téléphones portables sont apparus il y a vingt ans et qu’ils ont vu leur popularité fortement progresser au cours de la dernière décennie. Or, ils estiment que la menace d’un cancer ne s’est pas développée pour autant.
Le résultat du travail de l’ICNIRP semble s’éloigner des conclusions menées par d’autres chercheurs, qui ont indiqué l’an dernier que les personnes utilisant fréquemment un mobile pouvait voir le risque de gliome augmenter de 40 % et le risque de méningiome progresser de 15 %. Toutefois, l’étude avait noté que les biais et les erreurs probables n’ont pas permis d’établir une interprétation causale.
L’ICNIRP est un comité composé d’une commission principale de 14 membres et de 4 comités permanents en charge de l’épidémiologie, de la biologie, de la dosimétrie et du rayonnement optique. Les études menées par l’ICNIRP se déroulent en collaboration avec l’OMS. En fonction des publications scientifiques, l’ICNIRP fournit des recommandations concernant l’exposition de l’organisme aux champs électromagnétiques.
L’avis de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non-ionisants arrive dans un contexte nouveau. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a annoncé début juin que les champs électromagnétiques sont peut-être cancérogènes. Le classement des téléphones portables dans le tableau du CIRC a en conséquence évolué, suscitant l’inquiétude chez les professionnels.
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