Maria Branyas Morera est décédée à l’âge de 117 ans, faisant d’elle une « supercentenaire ». Mais comment est-ce possible ? Des scientifiques se sont penchés sur la question.

Maria Branyas Morera a survécu à la grippe espagnole et au covid-19, a traversé les deux conflits mondiaux ainsi que la guerre civile espagnole. Née en 1907, elle est décédée à l’âge exceptionnel de 117 ans, en 2024. Cela, en conservant une excellente santé jusqu’au bout — sa mémoire et sa lucidité furent aussi, tout du long, très bonnes.

De son vivant déjà, les scientifiques espagnols lui faisaient des tests pour mieux comprendre sa longévité. Et finalement, les tests ADN ont donné lieu à de premières conclusions, mises en ligne fin février 2025, comme l’a rapporté RTVE puis Gizmodo. Premier constat frappant : ses cellules étaient presque deux décennies plus jeunes qu’elle.

Le microbiome intestinal d’un enfant

Ses gènes la protégeaient des maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et métaboliques. Plus encore : « Nos recherches sur cette supercentenaire record suggèrent que, dans certaines conditions, le vieillissement et la maladie peuvent être découplés, remettant en cause la croyance commune selon laquelle ils sont intrinsèquement liés », explique le principal auteur de ces travaux, Manel Esteller, sur X (ex-Twitter).

« Le vieillissement et la maladie peuvent être découplés »

Son génome hérité a fait en sorte que ses cellules se sentent plus jeunes et se comportent ainsi comme tel. Ses gènes restaient donc maîtres à bord pour éviter les infections et maintenir un profil inflammatoire sain.

Photo de famille datant de 1911 où l'on voit Maria Branyas Morera. // Source : Desconegut / Wikimédias Commons
Photo de famille datant de 1911 où l’on voit Maria Branyas Morera. // Source : Desconegut / Wikimédias Commons

Mais les gènes ne sont pas les seules explications. Il y a aussi son mode de vie : elle ne fumait pas, restait entourée de ses proches, marchait souvent. Ainsi que son alimentation : un régime méditerranéen, en plus de ne pas boire d’alcool. Les chercheurs ont identifié une particularité de son microbiote intestinal : il était très sain, tellement sain que Maria Branyas Morera avait en réalité un microbiote similaire à celui d’un enfant.

La longévité de Maria Branyas Morera s’expliquerait donc par la combinaison de facteurs génétiques innés et d’un microbiote acquis. L’étude des « supercentenaires » permet de mieux comprendre les mécanismes du vieillissement à l’échelle de l’humanité toute entière.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+
Toute l'actu tech en un clien d'oeil

Toute l'actu tech en un clin d'œil

Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !


Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez la communauté Numerama sur WhatsApp !