Depuis plusieurs mois, la réalité virtuelle fait surtout parler d’elle à travers le prisme du jeu vidéo. Il faut dire que de très grosses entreprises en lien avec cette industrie ont investi ce créneau et ne lésinent pas sur la promotion de leur périphérique, qu’il s’agisse de Sony et de son PlayStation VR, de Samsung et son Gear VR, de HTC avec le Vive ou bien Oculus et son casque Rift.
Mais la réalité virtuelle a aussi des perspectives très intéressantes dans le domaine médical.
On l’a vu en tout début d’année avec une opération chirurgicale au niveau du cœur qui a impliqué l’usage d’un Google Cardboard puis avec l’intérêt de la société Hoya, un groupe japonais spécialisé dans les solutions optiques, en vue de concevoir un casque pour les opticiens. Plus récemment, c’est du côté de la prise en charge de la paraplégie que des pistes prometteuses ont été dégagées.
Repérer les troubles neurologiques
Du côté des troubles neurologiques, la réalité virtuelle offre aussi des perspectives. C’est ce que pointe une actualité relayée par l’agence de presse indienne IANS à propos d’un outil de diagnostic basé sur cette technologie. Celui-ci permet, selon les scientifiques cités par IANS, de contribuer à détecter plus précocement des signes pathologiques d’une maladie neurodégénérative.
Sont notamment mentionnées dans le papier la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, dont une prise en charge rapide est susceptible d’accroître les chances du patient de retarder les effets de la dégénérescence mais aussi d’en amoindrir l’impact. Et c’est là que la réalité virtuelle entre en scène, en vérifiant comment les sujets se comportent face à une modification de ce qu’ils perçoivent.
La maladie de Parkinson peut avoir divers effets sur le corps, allant des tremblements à la rigidité, en passant par la lenteur, le tout avec des difficultés à coordonner ses gestes. Dans le procédé mis au point par les chercheurs, vingt critères sur le patient sont évalués, le tout en une dizaine de minutes d’utilisation d’un casque de réalité virtuelle, en parvenant à faire la différence entre un sujet sain et quelqu’un d’affecté.
« Une personne ne souffrant pas d’un de ces troubles s’adapte rapidement à la réalité virtuelle et conserve une posture stable alors qu’une personne touchée par l’une de ces maladies ne parvient à s’adapter et perd l’équilibre », indiquent les chercheurs dans un communiqué cité par IANS. En tout, 50 personnes ont participé au test, incluant aussi bien des patients que des personnes sans pathologie.
La réalité virtuelle comme vecteur du soin assisté par ordinateur est une approche assez récente mais qui trouve déjà des applications thérapeutiques, diagnostiques et de soutien. Sur son blog, le psychologue et psychanalyste Yann Leroux mentionné par exemple l’usage de la réalité virtuelle pour le traitement de l’obésité, de troubles de l’image du corps, de certaines phobies et de troubles alimentaires.
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