Les coupes budgétaires de l’administration Trump continuent de poser problème, y compris sur le plan strictement médical. Parmi ce qui est visé par ces coupes : la lutte contre le VIH, le virus du sida.
Première pierre à cette destruction : dès le début de son mandat, le nouveau président américain a signé un décret pour réduire de manière colossale le financement de l’USAID, agence américaine dédiée notamment à l’aide humanitaire. Parmi les programmes touchés, on trouve en grande partie le PEPFAR, une aide d’urgence internationale dans la lutte contre le sida.

Seconde pierre, plus récente : le Wall Street Journal a révélé le 18 mars 2025 que les campagnes de lutte contre le sida pourraient aussi être coupées sur le territoire national des États-Unis. Cette campagne, mise en place sous George W. Bush, a pourtant fait ses preuves. Le chiffre le plus parlant : 32 000 nouveaux cas ont été relevés en 2022, ce qui représente quatre fois moins que dans les années 1980, où le pic le plus élevé se situait à 130 000 cas sur une seule année.
L’avenir de cette politique nationale reste floue, mais on sait que le département DOGE dirigé par Elon Musk n’a pas hésité à licencier massivement au sein de divers organismes scientifiques et médicaux, ces dernières semaines (des agences comme le CDC, le National Institutes of Health, le NOAA…).
Le danger de réduire le budget de la lutte contre le sida
L’impact des coupes budgétaires de l’USAID se fait déjà sentir. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), a pris la parole cette semaine pour demander aux États-Unis de « reconsidérer leurs décisions concernant le soutien en faveur de la santé mondiale ». Et pour cause : « La suspension de la plupart des financements du PEPFAR – le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida – a entraîné l’arrêt immédiat des services de traitement, de dépistage et de prévention du VIH dans plus de 50 pays. »

À ce jour, le 21 mars, 8 pays sont concernés par ces perturbations et pourraient connaître une pénurie prochaine de médicaments : Haïti, le Kenya, le Lesotho, le Sud-Soudan, le Burkina Faso, le Mali et le Nigeria. Cela pourrait générer plus de 10 millions de cas supplémentaires, et trois millions de décès, estime l’OMS.
Les dommages humains seraient difficiles à réparer. « Les perturbations des programmes de lutte contre le VIH pourraient anéantir 20 ans de progrès », alerte Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Depuis le début de ce mandat, le rapport de Donald Trump à la médecine est inquiétant. Au premier jour, le 21 janvier 2025, il signait un décret pour que les États-Unis quittent tout bonnement l’OMS. Les chances qu’il écoute les appels de Tedros Adhanom Ghebreyesus sont donc minces. Cela étant, même certaines branches conservatrices étasuniennes alliées de Trump ont appelé à maintenir les programmes d’aide au VIH.
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