Dans la nuit du 13 au 14 avril, une énième mission de SpaceX décollait de Cap Canaveral, en Floride, pour transporter quelques dizaines de satellites Starlink supplémentaires. Un vol très routinier pour l’entreprise américaine, qui en a déjà accompli tant d’autres avec sa fusée Falcon 9, et dont le profil paraît de prime abord tout à fait banal.
Mais c’était sans compter un nouveau record, décroché à cette occasion : celui du plus grand nombre d’utilisations d’un même booster, pour des tirs de Falcon 9. En effet, comme l’a indiqué le groupe dans un tweet publié le 14 avril, ce premier étage du lanceur avait déjà servi à vingt-six reprises. Et là, il a bouclé sa vingt-septième opération.
Cap sur un très probable 28e tir
De fait, cela ouvre la perspective pour SpaceX d’organiser plus tard un autre vol avec ce même booster, une fois achevé son checkup, pour le déclarer bon pour le service. Compte tenu de la fréquence des vols et du délai moyen qui sépare deux réutilisations de ce premier étage, on devrait le revoir en action d’ici un ou deux mois.
Plus que jamais, SpaceX prouve ici le pari gagnant qu’il a fait en optant pour des lanceurs capables de rentrer sur Terre automatiquement et que l’on peut renvoyer quelque temps plus tard. Ce n’est évidemment pas pour la beauté du geste : cela lui permet surtout de réduire les coûts et de proposer des tarifs compétitifs sur un marché très concurrentiel.

Ce double pari, industriel et technologique, est ainsi un peu plus démontré ici. Surtout, ce booster n’est pas unique en son genre. S’il est celui qui a été le plus employé jusqu’à présent, d’autres sont aussi très sollicités. Parmi ceux encore actifs, on en dénombre quatre autres avec plus de vingt vols à leur actif. D’autres ont également passé ce cap, mais ont été perdus depuis.
Parmi les missions que ce booster a dû accomplir, on trouve bien sûr l’envoi de satellites Starlink, mais aussi des ravitaillements de la station spatiale internationale, des transports d’équipage sur l’ISS, la mise en orbite de divers satellites et même l’envoi de deux satellites de positionnement Galileo, pour le compte de l’Europe.
Il est à noter que la particularité de ces boosters est de reposer sur la Falcon 9 « block 5 », c’est-à-dire la cinquième grande évolution du lanceur, ainsi qu’une déclinaison spécifique de la Falcon 9 Full Thrust, aussi appelée Falcon 9 v1.2. Cette mouture est active depuis le 11 mai 2018 et possède à son actif un peu plus de 340 vols, avec un seul échec au décollage.
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