C’est un nombre qui a de quoi donner le tournis. Et c’est par ailleurs un rappel du seuil symbolique que SpaceX va bientôt passer si l’entreprise américaine conserve sa cadence de lancements. Ce vendredi 25 avril, la société fondée par Elon Musk a en effet atteint le cap des 475 tirs avec sa famille de fusées Falcon, grâce à une mission Starlink.
La barre des 500 tirs attendue vers juin
Sauf coup d’arrêt brutal, mais très improbable, dans le planning de SpaceX, la barre des 500 lancements devrait être franchie en juin 2025. En effet, on dénombre depuis le début de l’année environ 10 lancements par mois — 12 en janvier, 11 en février et 10 en mars. Pour avril, on est déjà à 10 tirs, et il reste encore quelques jours.
D’ailleurs, plusieurs lancements vont ponctuer l’actualité du groupe, d’ici la fin du mois. À moins d’un report pour des raisons météorologiques ou de souci sur un lanceur, sur la charge utile ou sur les infrastructures au sol, au moins trois autres lancements sont planifiés, d’ici le 30 avril — là encore, ce sont des tirs au profit de la constellation Starlink.

Pour arriver à ce calcul, SpaceX comptabilise les deux « modèles » de la famille Falcon : la classique fusée Falcon 9, qui concentre la quasi-totalité des missions, et le lanceur de plus grande taille Falcon Heavy, qui est en fait un assemblage d’une fusée Falcon 9 et du premier étage de deux autres Falcon 9, pour servir de propulseurs d’appoint.
En l’espèce, cela donne 469 lancements avec la Falcon 9 et 11 tirs avec le Falcon Heavy. La cadence s’est d’ailleurs fortement accéléré au fil des ans :
- 2010 : 2 lancements
- 2011 : 0
- 2012 : 2
- 2013 : 3
- 2014 : 6
- 2015 : 7
- 2016 : 8
- 2017 : 18
- 2018 : 21
- 2019 : 13
- 2020 : 26
- 2021 : 31
- 2022 : 61
- 2023 : 96
- 2024 : 134
- 2025 : 47 pour l’instant
Cette succession de chiffres illustre de façon éclatante la réussite de la stratégie de SpaceX, qui est à la fois industrielle et technologique. La société a parié très tôt sur les lanceurs réutilisables et capables de rentrer à bon port, y compris en dépit du scepticisme du secteur aérospatial — notamment européen.
Une réussite certes permise aussi par l’appui considérable du secteur public américain — SpaceX s’est ainsi positionné habilement pour récupérer de très gros contrats auprès de l’agence spatiale américaine (pour ravitailler l’ISS, transporter du personnel ou envoyer des sondes) et du Pentagone (pour des satellites de renseignement).
Un soutien notable, mais des contrats qu’il fallait honorer malgré tout pour en conclure d’autres et monter en puissance au fil des années. Aujourd’hui, la fusée Falcon 9 célèbre ses 15 ans d’activité et a évolué à plusieurs reprises. Mais sa fin est censée être déjà écrite : le lanceur doit être un jour remplacé par le Starship, censé être ultra-polyvalent.
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