SpaceX ne sait toujours pas ce qui a causé l’explosion de la fusée Falcon 9 qui transportait le satellite israélien Amos-6 que devaient louer Facebook et Eutelsat, mais l’entreprise d’Elon Musk se montre optimiste pour la résolution de l’enquête, et confiante pour son avenir. Dans un billet de blog régulièrement mis à jour avec les avancées de l’enquête, SpaceX indiqué qu’il a désormais déterminé la source probable de l’explosion, même s’il ignore encore tout des causes.
« À ce stade de l’enquête, un examen préliminaire des données et des débris suggère qu’une large brèche dans le système cryogénique à l’hélium sur le réservoir d’oxygène liquide au deuxième étage s’est produit », écrit SpaceX. L’hélium est utilisé pour pressuriser le réservoir d’oxygène liquide.
Ces conclusions sont cohérentes avec l’analyse des images qui montre effectivement que l’explosion s’est produite près de la séparation entre l’oxygène liquide et le combustible, qui ne doivent surtout pas entrer en contact. C’est ce qu’explique parfaitement cette vidéo d’analyse :
L’entreprise, qui a été jusqu’à demander l’aide du public pour obtenir le maximum de vidéos possibles, précise qu’une équipe d’analyse mise en place avec la NASA, les autorités aériennes américaines, l’armée de l’air et des experts de l’industrie aéronautiques examine environ 3 000 sources de données, pour comprendre le problème. Une tâche ardue puisque Tesla a commencé à perdre la communication avec les capteurs de la fusée Falcon 93 millièmes de secondes seulement après l’apparition des premiers signes d’anomalie.
Néanmoins, SpaceX se veut résolument optimiste et annonce d’abord que l’essentiel du pas de tir n’a pas été endommagé par l’énorme boule de feu provoquée par l’explosion. Plusieurs de ses structures ont parfaitement résisté, dont le bâtiment de support du Falcon, le nouveau système d’approvisionnement et de stockage de l’oxygène liquide, ou le système d’approvisionnement en kérosène. Les réparations à faire seront semble-t-il modestes.
Par ailleurs, SpaceX confirme son intention de reprendre les vols dès le mois de novembre, même si le calendrier des lancements est bien sûr affecté. Même le programme d’envoi d’hommes vers la station spatiale internationale n’a pas été mis en stand-by par la NASA, qui continue d’accorder sa confiance au prestataire privé.
Les équipes de SpaceX continuent à fabriquer les moteurs, réservoirs et autres systèmes « à mesure qu’ils sont exonérés de l’enquête ».
« Revenir en vol de façon sûre et fiable est notre priorité numéro un, et les données collectées à travers l’enquête en cours résultera dans un véhicule encore plus sûr et plus fiable pour nos clients et nos partenaires », conclut l’entreprise.
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