Le magazine scientifique Nature confirme aujourd’hui, études et recherches à l’appui, que les humains finiront tous par mourir. Et que la science ne pourra peut-être rien y faire.

Petit séisme du monde scientifique : Nature a publié une étude cette semaine mettant en évidence les preuves qui font et feront toujours la mortalité des humains. Ce qui paraît une évidence, est en réalité devenu aujourd’hui une question. Ainsi, les transhumanistes de toutes les nations partent de plus en plus souvent du principe que la mort peut être dépassée et que la vie de l’homme peut s’allonger infiniment. Motif de fiction parfait, rien ne semble pourtant confirmer que nous serons capable de vaincre la mort un jour.

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La théorie de la fin de la mort est portée par une certaine facilité dans la lecture de l’histoire de l’humanité. L’espérance de vie a en effet largement augmenté depuis le 19e siècle, et cela grâce à des progrès technologiques, hygiéniques et médicaux. Partant d’une logique selon laquelle ces progrès ne sont pas finis, et que les progrès de demain auront la même conséquence que ceux d’hier, de nombreuses voix s’expriment sur une longévité record pour l’humanité du futur — jusqu’à la voir immortelle, pour les plus ambitieux.

Un discours facile et fantaisiste qui semble ne pas tenir compte des données connues de l’humanité sur son espérance de vie.

Le clap de fin

Or, si nous serons certainement capable de soigner plus de maladies à l’avenir, la mécanique moléculaires responsable du vieillissement, elle, sera bien plus difficilement modifiable.

Certaines études récentes laissent entendre que certains médicaments pourraient rallonger notre espérance de vie de plus de 30 %. Et nombreux sont les candidats pour rester en vie encore plus longtemps, et peut être même ne jamais mourir, omettant de nombreuses réalités morales et psychiques, on l’imagine (coucou Peter Thiel).

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Et pourtant, peut-être que nous vivons déjà, aujourd’hui, le plus longtemps possible et qu’il existe bel et bien, dans la mort, un plafond de verre. Une barrière naturelle et génétique qui réduit drastiquement la possibilité, même en bonne santé, de vivre 200 ans ou plus. L’étude de Nature confirme ainsi que les derniers progrès effectués par la médecine moderne n’ont absolument pas changé l’espérance de vie moyenne, et pire encore, les centenaires ne sont guère plus nombreux depuis les années 1990.

C’est par ailleurs dans les années 1990 que l’humanité a, semblerait-il, établi l’âge maximal d’une personne. Jeanne Calment, officiellement plus vieille femme du monde, s’est éteinte en 1997 à l’âge de 122 ans, un record dans l’histoire de l’humanité.

L’anti-âge, une foutaise ?

« Notre étude suggère fortement que l’espérance de vie des humains est fixée et sujette à des contraintes naturelles », écrivent ainsi les responsables de l’étude.

La question n’est évidemment pas entièrement résolue et le monde de la recherche anti-âge n’a certainement pas, scientifiquement, dit son dernier mot. Il souhaite certainement continuer de laisser entendre aux hommes, qu’un jour, ils vivront pour toujours. Nature publiait à ce sujet, le même jour, pour appuyer la première étude, un édito dans lequel l’auteur questionne simplement : « pourquoi quelqu’un peut penser que les gens pourraient vivre plus longtemps que nous le faisons aujourd’hui ? »

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Cet engagement de la part de la revue remet en cause la légitimité de nombreuses recherches anti-âge. En réalité, les chercheurs les plus sérieux du secteur concèdent déjà aujourd’hui que leur métier n’est pas tant d’allonger la vie, que d’allonger la vie en bonne santé, ce qui est un défi plus réaliste et tout aussi important pour la médecine de demain.

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