La Chine poursuit la consolidation de son savoir-faire dans les séjours spatiaux en vue de pouvoir effectuer un jour des missions de plus longue durée sans l’aide de quiconque. À cette fin, l’Empire du Milieu a procédé cet automne à la mise en orbite d’une petite station à environ 400 km d’altitude. Baptisée Tiangong-2 (« Palais céleste » en mandarin), elle est aujourd’hui en mesure d’accueillir son premier équipage.
Pékin a en effet procédé au lancement d’une fusée lundi 17 octobre, avec à son bord deux taïkonautes, Jing Haipeng et Chen Dong. Le lanceur, une Longue Marche-2F, a ensuite libéré le vaisseau Shenzhou-11 qui est maintenant en transit vers la station spatiale. Les deux hommes devraient la rallier mardi. Leur mission durera 30 jours et plusieurs rotations d’équipage auront lieu au fil des ans.
Comme la station spatiale internationale, à laquelle la Chine ne participe pas, Tiangong est avant tout un laboratoire dans lequel seront conduites de nombreuses expériences. Au programme des deux taïkonautes, de la biologie, de la médecine, de la physique, de l’astrophysique, de l’horlogerie atomique et de la transmission de clés de chiffrement quantiques.
Tiangong-1, 2 et 3
Avec la deuxième version de Tiangong, la Chine est en mesure de doubler le temps qu’elle peut passer dans l’espace. Tiangong-1 ne permettait d’accueillir un équipage que pendant deux semaines. Elle est aujourd’hui dans un processus de désorbitage qui doit conduire à sa destruction dans l’atmosphère l’année prochaine, après cinq ans de bons et loyaux services (elle avait été mise en orbite en 2011).
Après Tiangong-2 viendra Tiangong-3. Là, la Chine franchira un gros palier : il est question de pouvoir accueillir trois membres d’équipage pendant une période de 6 mois. Elle sera progressivement mise en orbite à partir de 2018 mais il faudra attendre pas moins de quatre années pour qu’elle soit pleinement opérationnelle.
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