La journée du jeudi 17 novembre sera à marquer d’une pierre blanche pour l’histoire spatiale de la France mais aussi pour celle de l’Union européenne. Deux évènements majeurs vont en effet se dérouler ce jour : d’abord l’envol du spationaute Thomas Pesquet vers la station spatiale internationale pour une mission de 6 mois. Il sera le dixième Français à aller dans l’espace.
Le décollage se fera au cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.
Ensuite, au centre spatial guyanais cette fois, près de Kourou, il va y avoir la mise en orbite d’un nouveau lot de satellites pour la constellation Galileo, le « GPS européen ». C’est une mission clé pour le Vieux Continent, d’une part parce que ces satellites lui assureront une indépendance face aux États-Unis en matière de positionnement par satellite, et d’autre part parce que quatre engins vont être lancés d’un coup.
Quatre satellites d’un coup
Jusqu’à présent, Arianespace se contentait de les envoyer deux par deux. Grâce à l’emploi d’une version « lourde » d’Ariane 5, il va être possible de doubler la charge. En effet, le lanceur est capable d’acheminer 21 tonnes de fret à une orbite de 400 km (c’est celle de l’ISS). C’est bien sûr trop peu pour les satellites Galileo, qui doivent évoluer à 23 222 km de distance. Mais comme ils ne pèsent pas beaucoup (chacun ne fait « que » 730 kg), il est possible de les transporter bien plus loin.
À l’heure actuelle, la constellation Galileo compte 14 satellites en orbite. Il y en aura bientôt 18. À terme, ils seront 26 à graviter autour de la Terre. Les 8 autres satellites seront mis en orbite au cours de deux lancements, le premier en 2017 et le second en 2018. Leur fonctionnement sera complété par des stations au sol réparties tout autour du monde, au nombre d’une vingtaine.
Usages multiples
Galileo ne servira pas seulement à du positionnement par satellite. Une fois que les services initiaux seront mis en place, la constellation sera aussi d’un grand secours pour les industriels puisqu’elle leur fournira une datation précise et fiable (Galileo va en effet offrir un positionnement d’une précision de l’ordre du mètre et une datation authentifiée d’une précision de quelques milliardièmes de seconde.
C’est ce que souligne le centre national d’études spatiales (CNES) : transports, assurances, géomètres, exploitants agricoles, transactions bancaires, fournisseurs d’électricité… Galileo va être utile non seulement aux gestionnaires d’infrastructures critiques, mais aussi à de nombreux industriels ainsi qu’aux services de secours pour rechercher et sauver des personnes en détresse.
Sans parler, tout simplement, des possesseurs de smartphones qui pourront se géolocaliser avec encore plus de précision.
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