Une étude réalisée sur 350 enfants montre que les robots et les nouvelles technologies en classe pourraient libérer leur potentiel. Des recherches dont les conclusions peuvent s’appliquer dès aujourd’hui, sans attendre l’avènement de robots humanoïdes.

Le laboratoire Latitude, en partenariat avec le Lego Learning Institute and Project Synthesis, publie les résultats d’une étude (PDF) basée sur 350 élèves de 8 à 12 ans. L’étude a été menée en Australie, en France, en Allemagne, en Afrique du Sud, en Angleterre et aux Etats-Unis.

Les élèves devaient répondre à la question « que se passerait-il si les robots faisaient partie de ta vie de tous les jours, à l’école et en dehors« , en l’accompagnant d’un dessin. 38% des enfants ont répondu vouloir un robot pour apprendre. 38% des enfants ont également répondu vouloir un robot avec lequel ils pourraient jouer.

Mais, ici, la frontière entre le jeu et l’apprentissage est poreuse. En effet, pour beaucoup, le robot pourrait par exemple transformer les devoirs en jeux. Les scientifiques ont résumé cela en « l’apprentissage devient amusant, le jeu devient savoir« . Les robots pourraient alors libérer le potentiel d’enfants frustrés par les processus d’apprentissage classiques.

« Plus qu’une étude sur les robots, ces chiffres laissent donc apparaître de nouveaux paradygmes pour l’Education que les enfants, on les projettant sur des robots, nous aident à découvrir » explique le fondateur de Latitude Steve Mushkin. « L’Education et l’apprentissage évoluent, au moins pour les enfants, d’une transmission du savoir à des actes d’exploration et de création. Les robots et d’autres technologies intelligentes pourraient libérer les capacités des enfants dans des proportions que nous commençons simplement à imaginer » ajoute-t-il.

Enfin, l’étude montre que si les robots peuvent avoir un impact aussi important, c’est que les enfants les perçoivent comme très humains. Forbes résume ça à des « parents ou amis 2.0 » dotés d’une plus grande patience, de meilleures capacités d’encouragement et de concentration. Ils sont également capables de s’adapter à la qualité de l’enfant à exploiter et à mettre en avant.

De nombreux enseignements sont donc à tirer de cette étude, sans même attendre que les robots puissent se démocratiser dans les salles de classe. Pour les scientifiques, les technologies actuelles permettraient déjà de mettre en application beaucoup de ce qui a été révélé par ces enfants. Ces recherches ont montré que les enfants sont extrèmement ouverts aux robots et aux technologies comme pouvant être une part intégrante de leur vie.

Le Japon et la Corée du Sud ont déjà expérimenté des cours entièrement dispensés par des robots ou servant à suppléer des professeurs. Peut-être est-ce là une piste pour François Bayrou, qui cherche à utiliser Internet et les nouvelles technologies pour « apprendre à apprendre » ?

Photo cc Mark Strozier

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