En 2016, il a fait plus chaud de 3,5 degrés en Arctique qu’à la même époque au siècle dernier. Ce réchauffement climatique inquiète particulièrement les scientifiques.

Jamais, depuis que l’humanité a commencer à mesurer la température de l’Arctique en 1900, les relevés n’ont autant alerté sur son réchauffement climatique. L’Agence américaine océanique et atmosphérique a révélé (NOAA), ce mardi, que la zone a connu au cours de ces 12 derniers mois sa période la plus chaude en plus de  100 ans.

Jeremy Mathis, directeur du programme de la recherche arctique, explique ainsi  : « Nous avons rarement pu observer l’Arctique donner, comme cette année, un signal aussi clair et puissant sur un réchauffement persistant comme sur ses effets collatéraux sur l’environnement.  »

La pire année historique

Au-delà de l’inquiétude de voir la banquise fondre, qui entraînerait une augmentation du niveau des mers, la surveillance de l’Arctique s’avère particulièrement intéressante pour les scientifiques puisqu’elle est la zone qui souffre le plus vite des effets du réchauffement climatique.

Les mesures estiment ainsi que l’indicateur Arctique enregistre une montée de la température deux fois supérieure au reste du monde. C’est donc la troisième année d’affilée que l’Arctique bat ses propres records en terme de réchauffement.

La couche de glace a perdu 28 % de sa surface

Forcément, la banquise s’en retrouve également profondément modifiée. L’étendue de cette dernière, observée par satellites depuis 1979, est, selon les résultats observés entre octobre et novembre 2016, 28 % inférieure à la moyenne mesurée entre 1981 et 2010.

CC. Global Panorama

CC. Global Panorama

Pour les climatologues, le constat est sans appel : le courant chaud du Pacifique, El Nina, a exacerbé les conséquences déjà dramatiques des émissions des gaz à effet de serre.

Le NOAA explique également que les victimes de ce réchauffement sont les habitants locaux, dont les pêches se révèlent de plus en plus maigres, et de nombreuses espèces, comme les musaraignes, qui subissent l’attaque de nombreuses bactéries et parasites qui ne pouvaient auparavant pas subsister sur l’Arctique en raison des températures.

En somme, à une vitesse phénoménale, c’est l’ensemble d’un écosystème qui s’effondre à cause de ces degrés en plus.

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