Les cyclistes parisiens perdent chaque année de précieuses dizaines de minutes d’espérance de vie à cause de la pollution. Durant certains épisodes, comme ceux de décembre, la menace est telle que tous les Parisiens sont alors concernés par un air aussi toxique sur le long terme qu’agressif au quotidien. Et les épisodes de pollution ne sont pas réservés à la capitale — loin de là.
La menace de la pollution semble infiniment plus sérieuse que celle des ondes, et pourtant, les urbains exposés aux microparticules n’ont pas un immense choix pour se protéger des effets de la pollution. D’où l’idée de Wair, de fournir un masque anti-pollution complet et efficace mais en le rendant plus pratique, plus agréable à porter et surtout moins terrifiant qu’un masque blanc tout droit sorti de la Pitié-Salpêtrière.
Ainsi, les Français ont décliné leur modèle de masque en différents formats, tentant de s’approcher d’une écharpe classique. Le masque est ensuite cousu dans le revers des étoles, de manière à rester discret lorsqu’il est porté. Il existe donc trois formats pour porter son masque : l’écharpe mixte, qui couvre le masque d’un foulard de 180 par 50 cm aux motifs différents, un format snood, une écharpe tube, aux caractéristique proche du modèle précédent et enfin, le format tour de cou pour homme, celui pour lequel nous avons le moins d’affection. Plutôt sinistre, le tour de cou rappelle un peu brutalement qu’à l’origine, c’est d’abord un masque à gaz.
Le masque est lui le même sur tous les modèles. Il s’agit d’un modèle doté d’un filtre multicouche, dont l’entreprise dit qu’il est en mesure d’arrêter les microparticules, même les plus petites (0,1 ?m), et également les pollens, les gaz et les bactéries. L’intérieur du masque est conçu en mousse pour recouvrir le nez et la bouche sans être trop désagréable. Wair précise que le filtre de son masque doit être changé régulièrement.
Or pour savoir quand il est nécessaire de renouveler son filtre, l’application associée au produit, vous prévient. Cette dernière, appelée très sérieusement Sup’airman, suit au quotidien l’état de votre filtre ainsi que la qualité de l’air dans votre environnement. De plus, et cela devrait intéresser les cyclistes, il est possible sur mobile de vérifier la qualité de l’air tout au long d’un trajet et peut-être ainsi, éviter les zones à risques.
Présent au CES de Las Vegas, la petite startup a déjà attiré de nombreux médias et curieux du monde entier. Car si Paris s’illustre par ses mauvaises performances en matière de qualité de l’air, les urbains du monde entier sont unis devant la même menace, invisible mais pas inodore. Alors on souhaite à Wair et son équipe un vrai succès avec son masque, que nous avons bien peur de devoir adopter plus vite que nous le voudrions…
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