C’est un bond tout simplement phénoménal. Depuis que Facebook a déployé mardi une nouvelle option qui permet à chacun de signaler à ses contacts son statut de donneur d’organes, l’ONG américaine Donate Life California affirme que le nombre de donneurs en Californie a explosé. Selon ses dernières statistiques, les inscriptions sur le site ont progressé de 5015 % depuis le 29 avril.
Il s’agit d’une excellente nouvelle pour tous les patients en attente de transplantation. En effet, le fait de dévoiler son statut de donneur d’organes sur Facebook peut être considéré comme une preuve de consentement. C’est du moins l’avis du docteur Andrew Cameron, en charge des transplantations à l’hôpital Johns Hopkins, interrogé par le New York Times.
De cette manière, une famille aura plus de mal à s’opposer au prélèvement des organes si le statut Facebook du défunt affiche de manière claire sa volonté de mettre à disposition son corps. Car selon les statistiques fournies par l’ONG américaine, la situation des patients en attente de transplantation est difficile. Il y aurait rien qu’aux USA 114 000 personnes sur liste d’attente.
En France, la situation apparaît un peu meilleure et la fonctionnalité de Facebook moins nécessaire. Selon la législation en place, citée par France-ADOT, « dans le but d’accroître le nombre de greffons utilisables, la loi Caillavet avait consacré une présomption de consentement faisant de tout individu un donneur potentiel d’organes après sa mort« . Cela concerne aussi bien les applications thérapeutiques que scientifiques.
Tout le monde est considéré comme un donneur potentiel après sa mort, à moins de s’y être opposé de son vivant en s’inscrivant sur le registre national des refus.
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