Une équipe de scientifiques a développé un nouveau système pour mesurer les distances entre les petites zones boisées qui faisaient jadis partie d’une même forêt. L’objectif est de montrer comment la déforestation fragmentée est en train de ravager l’écosystème américain.

Le fléau de la déforestation touche le monde entier : il suffit de faire un tour sur la plateforme Global Forest Watch, un outil de suivi en temps quasi-réel, pour le constater. Afin d’illustrer dans le détail ce phénomène humain, un groupe de scientifiques de l’Université d’État de New York a conçu une nouvelle méthode pour mesurer le degré de déforestation des forêts américaines.

Appelé « distance entre la déperdition de forêts », le système métrique met l’accent sur le phénomène de la déforestation fragmentée, qui détruit l’écosystème des grandes forêts en réduisant celles-ci à des zones boisées toujours plus petites. En clair, le phénomène repose sur la réduction de taille de certaines forêts, ce qui accentue la distance entre les forêts existantes et accroît les problèmes environnementaux (biodiversité, érosion des sols, etc.).

Les scientifiques se sont appuyés sur des images satellites prises entre 1992 et 2001 pour mesurer la distance entre ces « îles » vertes et analyser ce phénomène de plus en plus répandu aux États-Unis.

Les chercheurs expliquent au New York Times que plus la distance entre les forêts est grande, plus la déforestation a été massive alors que des écarts plus petits révèlent plutôt une déforestation mineure et fragmentée. D’après l’étude, la moyenne de cette distance a augmenté de 14 % entre 1992 et 2001, et sa progression est particulièrement marquée dans l’Ouest des États-Unis.

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Crédits : Giorgos Mountrakis, Shen Yang

Une mesure décriée

Giorgos Mountrakis souligne l’importance de cette recherche, qui vise avant tout à montrer l’importance des bois américains, : « Les îlots de bois peuvent avoir une importance spécifique pour la biodiversité. Alors que les oiseaux migrent d’un lieu à un autre, par exemple, ils peuvent utiliser ces endroits comme des points de ravitaillement. Vous pouvez les considérer comme des oasis dans un désert. »

Cependant, des experts, comme le chercheur d’Harvard Aarison Ellison, s’opposent à cette avancée, estimant qu’il existe déjà assez de systèmes de mesure pour traiter de cette problématique importante. Mais Mountrakis et son assistant, Shen Yang, espèrent que leur nouvelle méthode pourra sensibiliser le public et mener à de nouvelles stratégies écologiques.

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