D’ici vingt ou trente ans, il y aura vraisemblablement une mission humaine vers Mars, conduite par une agence spatiale comme la Nasa ou bien par une entreprise privée telle que SpaceX. L’une comme l’autre devront d’ici là avoir trouvé des réponses aux problématiques que pose un tel voyage, à commencer par la gestion des radiations auxquelles l’équipage sera exposé.
Parce qu’il n’est pas concevable d’envoyer des astronautes dans l’espace sans leur assurer une protection aussi complète que possible — ramener d’un voyage martien des hommes et des femmes gravement irradiés serait désastreux pour l’image de la conquête spatiale et réduirait le soutien de l’opinion publique pour de telles aventures –, la Nasa est donc en train d’étudier des stratégies pour contrer les rayonnements.
L’une des pistes envisagées consisterait à faire revêtir à l’équipage une protection au niveau du torse afin de protéger les principaux organes du corps. StemRad, une société israélienne, a mis au point un plastron,baptisé AstroRad, avec des matériaux non-métalliques qui part de la base du cou, s’arrête juste avant les épaules et descend au niveau des hanches.
Pour le moment, les plastrons qui ont été élaborés par StemRad sont des prototypes, les premières vraies productions sont attendues à la fin de l’année. Sur les clichés, elles ont l’air assez rigides. Gageons que d’ici leur baptême du feu, elles gagneront en souplesse afin d’entraver le moins possible les mouvements de ceux et celles qui les porteront lorsqu’ils se dirigeront vers la planète rouge.
Un test en 2018 autour de la Lune
En attendant, ces vestes seront testées à l’occasion d’un test planifié en 2018 par la Nasa qui consiste à mettre en orbite autour de la Lune un véhicule spatial, Orion. Des mannequins synthétiques seront placés à bord du vaisseau, afin d’évaluer le degré de protection que le plastron confère. Si les résultats sont concluants, alors la Nasa pourrait s’en servir pour ses futures missions.
Ces vestes anti-radiations, conçues en partenariat avec Lockheed Martin, qui est le fabricant du véhicule spatial Orion, et l’agence spatiale allemande DLR, pourraient par exemple servir vers 2020, date à laquelle la Nasa compte boucler avec Orion un premier vol habité, sorte de prélude à une mission bien plus lointaine et autrement plus risquée, le voyage vers Mars.
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