Pour le lancement de sa prochaine fusée, la Nasa ne veut prendre aucun risque. L’agence américaine a d’ores et déjà précisé qu’aucun équipage ne monterait à bord du lanceur Space Launch System lorsque celui-ci s’envolera pour la première fois vers l’espace.
À la demande de l’administration Trump, la Nasa avait commencé à étudier en février 2017 la possibilité de faire décoller un équipage à bord du Space Launch System. À l’instar des ambitions démesurées du président des États-Unis quant il est question de conquérir Mars, cette exigence de la Maison blanche est loin d’être souhaitable. Le 12 mai 2017, la Nasa a annoncé qu’elle n’enverrait aucun astronaute lors du premier vol de l’appareil, rapporte le New York Times.
Des risques humains trop élevés
Robert M. Lightfoot, administrateur associé de l’agence spatiale américaine, s’est entretenu au téléphone avec plusieurs journalistes, expliquant que la présence d’un équipage à bord du vol était techniquement envisageable. Néanmoins, l’opération demanderait un temps plus long, des coûts plus conséquents et, surtout, une prise de risque supplémentaire de la part des astronautes. « Cela confirme que le plan de base que nous avons mis en place reste le meilleur chemin à suivre », a-t-il déclaré.
En effet, il aurait fallu retarder le lancement au premier semestre 2020, et compter entre 600 et 900 millions de dollars à ajouter au budget initial du lancement — soit 24 milliards de dollars –, et ce, par astronaute. En outre, il aurait fallu concevoir un habitacle opérationnel au sein de la capsule d’équipage, pour accueillir ses voyageurs.
La date de lancement est repoussée à 2019
Robert M. Lightfoot a par ailleurs précisé que, même sans équipage, la date de lancement de l’appareil serait très certainement repoussée. Initialement prévue en novembre 2018, elle est à présent décalée à 2019 en raison de nouveaux obstacles techniques, notamment au sein du centre d’assemblage Michoud Assembly Facility situé en Louisiane.
La Nasa fait également face à d’autres préoccupations, notamment au sujet des équipages présents à bord de la Station spatiale internationale. En effet, l’agence spatiale craint de devoir faire face à une pénurie de combinaisons spatiales EMU d’ici 2024.
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