Le prix des imprimantes 3D personnelles continue de chuter, à un rythme bien plus rapide que nous l’avions imaginé. En 2008, lorsque nous avions publié un article pour expliquer en quoi l’impression 3D annonçait une forme de révolution communiste (en permettant à chacun de produire chez soi et de partager avec les autres les améliorations d’objets physiques), nous avions projeté que le prix des imprimantes 3D qui était alors de 5000 dollars minimum pourrait atteindre seulement 100 dollars au début des années 2020.
Pour réaliser cette projection, nous prenions en référence le prix des imprimantes 2D traditionnelles, qui était passé de 1000 euros en 1982 à 300 euros en 1997, et qui sont aujourd’hui vendues à moins de 20 euros. « Si l’on suit le schéma de l’impression 2D, une imprimante d’objets pourrait ainsi coûter 100 dollars vers 2030, ce qui n’est pas si lointain. Et sachant que le rythme de l’innovation et la baisse des coûts technologiques augmente chaque année, on peut raisonnablement s’attendre à ce que ce prix de vente soit atteint dès le début des années 2020… Le P2P des objets et à notre porte« , écrivions-nous il y a 5 ans.
Or on s’approche de plus en plus de cette réalité. Alors que l’on annonçait l’an dernier les imprimantes 3D Solidoodle à 400 euros, la start-up Pirate3D a dévoilé son imprimante Buccaneer, avec un prix de seulement 347 dollars, soit 266 euros. Très jolie, avec un design que n’aurait pas renié Steve Jobs, l’imprimante est capable d’imprimer des objets de 15 x 10 x 12 cm maximum, avec une résolution de 100 microns. Elle peut facilement tenir sur un bureau, avec des dimensions extérieures de 25 cm de côté.
Outre l’imprimante elle-même, Pirate3D propose aussi un ensemble de services en ligne pour l’impression et la conception des objets, l’imprimante pouvant être pilotée en Wifi. Les logiciels sont fermés, mais il est possible de télécharger et d’uploader les modèles au format standard .STL.
Quant aux consommables, l’entreprise vend des cartouches de filaments PLA dans un format propriétaire à 12 dollars pour 300 grammes, ce qui est environ deux à trois plus cher que les bobines traditionnelles utilisées par les imprimantes 3D ouvertes. Mais il est possible d’acheter les bobines traditionnelles pour recharger manuellement les cartouches Buccaneer, qui utilisent un filament PLA stardard de 1,75mm.
Ouvert jeudi sur Kickstarter avec un objectif de levée de fonds de 100 000 dollars, Buccaneer a déjà récolté plus de 300 000 dollars de soutiens et pré-ventes. Il lui reste encore 29 jours de levée de fonds communautaires, ce qui promet un véritable record de financement, témoin de l’attente des internautes en matière d’impression 3D abordable.
Les 500 premiers modèles devraient être livrés en décembre 2013.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !