Le scandale du trucage des tests d’émissions des véhicules Volkswagen a marqué les esprits, les autorités de régulation et la compagnie allemande elle-même. Révélant des pratiques peu scrupuleuses de certains constructeurs automobiles, cette affaire a beau avoir eu lieu en 2015, elle continue de faire les unes des journaux et l’objet de révélations.
Dernier rebondissement en date : la découverte, sur un serveur public, de ce qui a permis aux voitures de tromper les tests sans aucun souci. Si le problème vient d’abord des compagnies, qui essayent de contourner les règles, il apparait également que le système de contrôle au niveau européen est insuffisant. Une carence qui devrait être réparée dans les prochains mois par la Commission Européenne.
Un contrôle non plus national mais européen
En effet, à l’occasion de la semaine verte européenne (#EUGreenWeek), les ministres européens présents à Bruxelles seraient tombés d’accord pour travailler sur de nouvelles règles concernant l’autorisation de mise sur le marché d’automobiles. L’idée est bien évidemment de prévenir toute tricherie semblable à celle commise par Volkswagen.
À l’heure actuelle, des organismes nationaux — le KBA, pour prendre l’exemple de l’Allemagne — peuvent autoriser de nouveaux véhicules à entrer sur le marché, sans contrôle des instances voisines ou européenne. Les nouvelles réglementations devraient ainsi permettre à d’autres organismes nationaux d’avoir un œil sur la procédure, pour pouvoir appeler la Commission Européenne à la rescousse en cas de problème. Celle-ci pourra ainsi procéder à des contrôles ponctuels et condamner à 30 000 euros d’amende par véhicule en cas de triche.
« La tricherie ne s’arrêtera jamais si nous n’avons pas un système de contrôle plus robuste en Europe »
Les discussions de ce projet de loi devraient s’enchaîner au parlement européen. Le secrétaire d’État au ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie, Matthias Machnig, s’annonce favorable à plus de contrôle, même si l’homme politique allemand souhaite également prévenir de possibles conflits d’intérêt entre différentes agences. Mais comme peut l’expliquer la commissaire européenne Elzbieta Bienkowska, « [la tricherie] ne s’arrêtera jamais si nous n’avons pas un système de contrôle plus robuste en Europe ».
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