La CNIL britannique s'emploie à mettre un point final à l'affaire Street View, qui a éclaté en 2010. Les données personnelles restantes, découvertes l'an dernier au cours d'une enquête, doivent être supprimées d'ici 35 jours. Dans le cas contraire, l'autorité pourrait sanctionner Google.

Le scandale de la collecte indésirable via WiFi de certaines données personnelles dans le cadre du programme Street View continue de faire des vagues au Royaume-Uni. Deux ans après la découverte de cette captation illicite, qui a eu un retentissement international, la CNIL anglaise (Information Commissioner's Office, ICO) n'en a toujours pas fini avec la firme de Mountain View.

En effet, l'autorité de protection britannique  vient de communiquer de nouvelles instructions à Google pour qu'il détruise une bonne fois pour toutes les informations restantes. La BBC rappelle que des disques additionnels contenant des données personnelles avaient été découverts au cours d'une enquête conduite par l'ICO l'an dernier. Or, celles-ci doivent aussi être supprimées.

Google avait admis dans une lettre que certains fichiers n'avaient pas été effacés correctement. L'entreprise américaine s'était ensuite mise à disposition de l'ICO pour lui permettre de vérifier la nature de ces informations et contrôler le processus de suppression. D'après la BBC, aucune sanction ne devrait être prise dans l'immédiat contre Google, au motif que cette rétention était "accidentelle".

Google a 35 jours pour se mettre en conformité avec les instructions de l'ICO. Au-delà, le groupe s'exposera à une amende si la destruction des données incriminées est incomplète. Dans d'autres pays, des sanctions financières ont été appliquées contre Google. Mais les montants avancés n'ont guère inquiété Google : 100 000 euros en France, 145 000 euros en Allemagne et 25 000 dollars aux USA.

Comme le pointe la BBC, la décision de l'ICO de ne pas sanctionner financièrement Google, même avec un montant dérisoire au regard des finances du groupe, est critiquée outre-Manche. Le directeur de l'ONG Big Brother Watch estime que le géant californien aurait dû être puni autrement que par une simple remontrance, surtout lorsque des amendes ont été décidées dans d'autres pays.

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