Les imprimantes 3D intéressent de plus en plus d’amateurs, mais elles sont encore loin d’être accessibles au grand public. Surtout, les résultats qu’elles produisent paraissent souvent décevants pour qui s’attend à obtenir des produits de qualité comparable aux objets industriels vendus dans le commerce. Mais l’impression 3D personnelle en est encore à sa préhistoire, et progresse à vive allure. Elle pourrait connaître un nouveau saut au début de l’année prochaine.
Actuellement, les modèles les moins chers d’imprimantes 3D sont basés sur une technologie d’extrusion de plastique (ABS ou PLA), où les objets sont fabriqués par l’addition de fines couches de plastique fondu, qui durcit très vite au contact de l’air. Esthétiquement, même avec les résolutions les plus fines, les différentes couches restent visibles, contrairement aux objets plastiques obtenus par injection dans un moule. Par ailleurs, la réalisation de certaines formes est impossible sans recourir à des techniques qui détériorent le rendu (nous y reviendrons bientôt dans une série d’articles techniques sur l’impression 3D).
Ces dernières années, l’impression 3D a connu un gain de popularité énorme, grâce aux imprimantes libres et open-source RepRap, qui ont inspiré depuis des dizaines voire des centaines de déclinaisons. Elles ont pu naître parce que le principal brevet déposé par l’inventeur Charles Hull avait expiré (ironie de l’histoire, il est aussi le fondateur de la société Stratasys qui vient de racheter pour 400 millions de dollars l’entreprise Makerbot, le plus gros acteur commercial de l’impression 3D née de RepRap).
En quelques années seulement, les imprimantes 3D basées sur l’addition de couches de plastique fondu ont vu leur prix chuter, de 5000 dollars minimum au moment où nous en parlions pour la première fois en 2008, à moins de 300 euros aujourd’hui avec la Buccaneer. Outre la partie matérielle, la partie logicielle a aussi énormément progressé grâce à l’open-source, avec en particulier les progrès offerts par le logiciel Slic3r, devenu incontournable après moins de deux ans d’existence, et la communauté très dynamique de partage de modèles formée sur Thingiverse, la référence du genre.
Mais au début de l’année 2014, un nouveau bond technologique devrait avoir lieu. Quartz rapporte en effet qu’une autre série de brevets de Charles Hull, détenue par sa société 3D Systems, passera dans le domaine public en février l’année prochaine. Il ne s’agit plus de plastique fondu, mais du procédé de frittage sélectif par laser (SLS).
Il s’agit cette fois de remplir un conteneur d’une poudre, et de venir frapper cette poudre d’un laser pour la solidifier aux endroits voulus. Le résultat est d’une qualité très supérieure aux RepRap, et serait même comparable à l’injection dans les moules. Actuellement réservée à quelques fabricants (essentiellement 3D Systems et Formlabs, qui a acheté une licence du procédé), la technologie devrait rapidement être reprise par quantité de fabricants d’imprimantes open-source.
https://youtube.com/watch?v=9E5MfBAV_tA%3Ffeature%3Dplayer_detailpage
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !