L'épuration de la saisie semi-automatique proposée dans le moteur de recherche de Google se poursuit. L'entreprise américaine a désormais exclu le terme Grooveshark de la liste des mots suggérés à l'utilisateur à mesure que celui-ci entre sa requête dans le champ prévu à cet effet. Le retrait du mot-clé, constaté par Torrentfreak, s'inscrit dans une politique de lutte anti-piratage définie en 2010.
À l'époque, Google avait dévoilé une série de mesures pour contrer le téléchargement illicite. L'une d'elles consiste à ne plus suggérer des termes régulièrement associés au piratage de contenus culturels. Ainsi, la saisie semi-automatique ne propose plus "The Pirate Bay" mais si l'usager tape "The Pirate Ba". D'autres sites de liens BitTorrent ou non (comme RapidShare) sont aussi visés.
"Notre mission consiste à vous proposer des requêtes de recherche pertinentes. Pour autant, sachez que nous excluons une catégorie restreinte correspondant à des termes pornographiques, violents, incitant à la haine et portant atteinte aux droits d'auteur", explique Google, malgré les risques d'erreur et de surblocage.
Grooveshark, qui a été l'objet de plusieurs requêtes DMCA, a fini par être exclu. Sur le site dédié à la transparence des informations, Google livre d'autres statistiques. Au total, le moteur de recherche dit avoir reçu 263 demandes entre le 28 février 2012 et le 22 juillet de cette année. Un total de 2447 demandes de suppression d'URL a été a enregistré.
Au regard d'autres sites mis sur liste noire ou accusés d'enfreindre le droit d'auteur, ces statistiques ne sont pas particulièrement spectaculaires. Dès lors, d'autres considérations sont-elles entrées en ligne de compte ? Peut-être Grooveshark a-t-il été perçu comme un rival encombrant pour Google Music, dont la carrière démarre ?
C'est une piste qui ne peut être balayée d'un revers de la main, au regard des intérêts commerciaux de Google dans l'offre légale et des nombreux liens tissés avec les membres de l'industrie musicale.
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